Une succession à la hussarde
Un candidat unique, « élu » lors d’un simulacre de scrutin aux résultats connus d’avance et avec un score qui avoisine les 100 %. Voilà l’image caricaturale d’une démocratie à la baïonnette que le front polisario et l’Algérie ont offert à la communauté internationale durant ce weekend. A cette mascarade, la presse algérienne aux ordres a consacré d’interminables colonnes, délaissant les problèmes réels dans lesquels se débat quotidiennement le peuple et glorifiant, toute honte bue, « le climat » dans lequel l’’’élection’’ s’est déroulée, en violation flagrante des droits les plus élémentaires et de la volonté populaire, tout en encensant au passage le nouveau venu comme étant l’homme de la situation.
Mais comment Alger a-t-elle concocté cette succession ?
Plusieurs jours avant le soi-disant congrès du polisario, plusieurs voix se sont élevées ici et là pour mettre à nu les manœuvres algériennes visant à placer ce tortionnaire au passé macabre.
Distribution d’enregistrements audio présentés comme un testament en faveur de Brahim Ghali, tracts, menaces, répression des voix dissidentes et autres moyens d’intimidation à la stalinienne, sont quelques méthodes qui ont été utilisées par les renseignements algériens pour redorer le blason de leur candidat.
Du coup, le soi-disant congrès n’était qu’une mise en scène pour cautionner le choix d’Alger, qui confirme encore une fois, que le nouveau « chef » poursuivra la sale besogne de son prédécesseur, celle d’exécuter à la lettre la volonté de ses faiseurs.
Avec Brahim Ghali, Alger réussit ainsi à se maintenir aux commandes du séparatisme dans la région et à tirer profit du blocage d’une situation qu’elle a elle-même créée il y a plus de 40 ans dans une tentative désespérée de vouloir mener un leadership régional par ses pétrodollars, ses manipulations, sa propagande et ses coups bas. Et pour camper ce rôle, le casting a été parfait !
Criminel de guerre, goujat impitoyable poursuivi pour génocide, crimes de guerre et viol en Espagne, Brahim Ghali était le mieux indiqué pour exécuter les basses besognes de ses employeurs à Alger où il compte se rendre, « comme première destination », c’est comme s’il venait d’ailleurs.
L’homme lige d’Alger est également un partisan des solutions belliqueuses. Face aux appels sempiternels de la communauté internationale à un règlement pacifique de ce conflit artificiel, Ghali brandit la menace de recourir aux armes, une option que lui dictent ses patrons à Alger qui voient leur sortie de crise dans une escalade avec le pays voisin.
Hormis la sérénade qu’a faite Alger, la nomination de Ghali n’a eu aucun écho auprès de la communauté internationale. Sa désignation tout comme la mort de son prédécesseur est un non-événement, car lassée de voir l’Algérie entretenir ce conflit sans issue, la communauté internationale veut en finir au plus vite. Cette lassitude est appuyée par la vague sans précédent des retraits de reconnaissance de la pseudo « rasd », dont le dernier en date est celui de la Zambie annoncé ce samedi.
L’attitude de la communauté internationale atteste également de la non viabilité du projet séparatiste nourri, financé et entretenu par Alger. Elle traduit aussi l’accueil que cette même communauté réserve à l’approche unioniste prônée par le Royaume qui offre une large autonomie pour le règlement définitif du conflit artificiel autour du Sahara marocain.
La communauté internationale est également bien au fait des conditions inhumaines et dégradantes dans lesquelles vivent des centaines de Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf, en Algérie et des jeunes sans avenir qui, pour la plupart, sont tentés par l’aventure du terrorisme et du banditisme.
Ces populations parquées dans les camps de la honte ne veulent ni Brahim Ghali ni aucun autre sbire polisarien. Ils vivent dans l’espoir de rentrer chez eux, au Maroc qui leur offre une vie digne : Une scolarisation, un emploi, un avenir et le droit de participer à la gestion de leurs affaires locales en toute démocratie, et surtout la possibilité de retrouver les leurs et de mettre un terme au déchirement familial qui n’a que trop duré.