Rolls-Royce supprime 4.600 emplois d’ici 2020
Le constructeur d’automobile de luxe britannique Rolls-Royce a annoncé jeudi son intention de supprimer 4.600 emplois d’ici 2020, surtout au Royaume-Uni, espérant ainsi épargner 400 millions de livres sterling par an.
Le fabricant de moteurs pour Airbus et Boeing connaît des complexités depuis quelques années. Il a déjà mené plusieurs restructurations, supprimant des milliers d’emplois. En janvier, il avait annoncé qu’il pourrait vendre l’essentiel de ses activités de marine civile en difficulté, à la faveur d’une réorganisation annoncée en trois pôles aéronautique, défense et systèmes de propulsion et d’énergie.
En se réorganisant, Rolls-Royce veut réduire les niveaux d’encadrement et sa complexité afin de « créer une organisation plus simple, plus dynamique et plus saine avec des responsabilités plus claires, une productivité plus importante et des prises de décision plus rapides », a indiqué le groupe dans un communiqué.
Le personnel de la hiérarchie intermédiaire serait notamment concerné par ces mesures. Le groupe emploie quelque 55.000 personnes dans une cinquantaine de pays, dont près de 20.000 ingénieurs, mais ce sont les employés britanniques qui paieront le plus lourd tribut. Le site de Derby (centre de l’Angleterre) devrait être particulièrement affecté.
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« Lors des 24 mois à venir, nous prévoyons que cette restructuration va conduire à la suppression de 4.600 emplois, principalement au Royaume-Uni où la majorité de nos fonctions administratives et de support sont basées », a prévenu Rolls-Royce.
« Un tiers environ de ces postes devraient être supprimés d’ici à la fin 2018. Le programme prendra de l’ampleur en 2019 et la réduction totale prévue du nombre d’employés et les changements structurels auront été bouclés d’ici à la mi-2020 », a-t-il indiqué.
Le groupe considère que la mise en place de ce plan lui coûtera près de 570 millions d’euros, y compris les indemnisations prévues pour les employés et les frais liés à la mise en place de nouvelles structures. En revanche, à partir de la fin 2020, sa nouvelle organisation lui coûtera 400 millions de livres de moins par an, soit 455 millions d’euros.