L’Australie décidée à contrer l’influence chinoise dans le Pacifique
Le gouvernement australien a exprimé, mardi, sa volonté de contrer l’influence chinoise dans le Pacifique, alors que Pékin s’efforce de s’attirer les bonnes grâces des petits pays de la région en finançant plusieurs projets d’infrastructures.
« L’Australie veut s’assurer que les pays du Pacifique ont le choix et ne sont pas piégés dans des offres opaques de développement », a souligné la ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, ajoutant que Canberra est « préoccupé par la viabilité économique des petites nations du Pacifique et ne veut pas que leur dette devient insupportable ».
Selon Mme Bishop, les pays du pacifique « sont des nations souveraines » et « nous voulons s’assurer qu’elles conservent leur souveraineté, qu’elles ont des économies durables et qu’elles ne sont pas prises au piège d’une dette insoutenable ».
Rejetant que cette politique vise particulièrement la Chine, la chef de la diplomatie australienne a souligné que « ce serait le cas pour n’importe quel autre pays ».
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« La Russie étend également son influence dans le Pacifique… Nous voulons être le partenaire naturel de choix. Nous reconnaissons que nous ne sommes pas le seul partenaire, mais nous aimerions que le Pacifique considère l’Australie comme leur fournissant un soutien qui conserve leur souveraineté, maintient leur stabilité économique et ne devient pas un fardeau de dette insoutenable », a-t-elle conclu.
La Chine a inondé la région de dons et de prêts à taux préférentiels. Entre 2006 et 2016, Pékin a apporté une aide de 1,78 milliard de dollars aux pays de la région, selon l’institut australien Lowy, qui précise que ce soutien financier est destiné d’abord aux infrastructures.
Le 9 janvier dernier, la ministre australienne pour le développement international et le Pacifique, Concetta Fierravanti-Wells, a accusé la Chine de construire des « routes qui mènent nulle part » et des « bâtiments inutiles ».
