Venezuela: la vice-présidente Delcy Rodriguez parmi les 11 personnalités sanctionnées par l’UE
La vice-présidente du Venezuela Delcy Rodriguez, un ministre et deux hauts responsables du conseil national électoral figurent parmi les 11 dignitaires vénézuéliens sanctionnés lundi par l’UE en réaction aux irrégularités constatées lors de la présidentielle remportée en mai par Nicolas Maduro, a annoncé le Conseil de l’UE.
Les ministres des Affaires étrangères de l’UE, réunis à Luxembourg, ont ajouté les noms de onze responsables du régime sur la liste des Vénézuéliens interdits de visas et dont les avoirs dans l’UE seront gelés, a précisé l’instance représentant les 28 Etats membres.
Ex-ministre, ancienne présidente de l’Assemblée constituante, Mme Rodriguez avait été nommée vice-présidente le 15 juin par Nicolas Maduro dont elle est une proche.
C’est au titre de ses anciennes fonctions qu’elle est sanctionnée par l’UE qui l’accuse d’avoir « sapé la démocratie et l’Etat de droit au Venezuela », et notamment d’avoir « usurpé les pouvoirs de l’Assemblée constituante pour empêcher l’opposition de prendre part au processus politique », selon un communiqué.
L’Union européenne avait déjà sanctionné en janvier sept responsables vénézuéliens accusés d’être responsables de graves violations des droits de l’homme lors de la répression des manifestations organisées par l’opposition entre avril et juillet 2017.
Onze dignitaires ont été ajoutés à la liste lundi et leurs noms publiés dans l’après-midi au Journal officiel de l’UE.
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Outre Mme Rodriguez figurent dans cette nouvelle liste le ministre de l’Education Elias Jaua Milano, la vice-présidente du conseil national électoral Sandra Oblitas et son secrétaire général Xavier Antonio Moreno Reyes.
Le 20 mai, l’élection présidentielle vénézuélienne, boycottée par l’opposition qui dénonçait une « supercherie », a été remportée par le socialiste Nicolas Maduro avec 68% des voix contre 21,2% à son principal adversaire Henri Falcon. Ce dernier a dénoncé un vote sans « légitimité » et réclamé une nouvelle élection avant la fin de l’année.
De son côté, l’UE a aussi réclamé la tenue d’une nouvelle élection, se disant « vivement alarmée par les besoins humanitaires urgents de la population, y compris ceux des nombreux citoyens européens qui résident dans le pays, auxquels il est urgent d’apporter une réponse ».
Les sanctions imposées par les 28 sont le gel des avoirs et une interdiction de visas pour entrer sur le territoire de l’Union européenne. L’UE a en outre imposé un embargo sur les livraisons d’armes et sur les matériaux et moyens techniques pouvant servir à la répression interne.