Chefchaouen: Appel à générer un dialogue constructif entre les métropoles et les villes intermédiaires
Des représentants des villes intermédiaires rassemblées à l’échelle mondiale ont plaidé, samedi à Chefchaouen, pour la génération d’un dialogue constructif entre les métropoles et les villes intermédiaires, en vue de mettre en œuvre les agendas mondiaux et de parvenir à un codéveloppement durable prenant en compte l’emploi décent et l’implication des jeunes.
Dans une déclaration finale sanctionnant les travaux du premier Forum Mondial des villes intermédiaires, les participants ont également appelé à générer un dialogue inclusif avec les gouvernements centraux qui puisse soutenir la participation et l’écoute des villes intermédiaires dans la conception des politiques nationales, en vue de développer une stratégie nationale pour les villes intermédiaires qui renforce leurs atouts, qui soutienne la solidarité entre les villes des mêmes systèmes nationaux, et les place comme partie intégrante du co-développement à l’échelle nationale.
Ils ont aussi mis l’accent sur l’importance de définir et reconnaître la valeur citoyenne fondée sur une citoyenneté urbaine et des processus participatifs comme outil d’inclusion, afin d’intégrer les groupes vulnérables et le développement d’instruments pour mesurer la participation des différents acteurs dans la vie de la ville et les processus de prise de décisions, en portant une attention particulière à l’inclusion des minorités et des communautés rurales.
Le document final souligne l’importance de reconnaître le droit des villes intermédiaires à être identifiées comme actrices et moteurs de développement capables d’intégrer et valoriser les femmes et les minorités, pour la mise en œuvre des agendas mondiaux, ainsi que de travailler à un référencement des services de base, notant la pression accrue que subissent les villes intermédiaires en matière de ressources, de services publics de base et d’infrastructures. En outre, la Charte de Chefchaouen appelle à considérer le territoire comme un système éco-responsable utilisé comme un instrument à part entière pour la préservation d’un environnement naturel en générant une chaîne d’approvisionnement de valeur de produits, à travers différents types de villes intermédiaires en se basant sur l’entrepreneuriat local, ainsi que pour la préservation et la valorisation de la culture dans les territoires.
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Il s’agit aussi de développer un coefficient vert d’utilisation du territoire ou coefficient de recouvrement des terres, concept de planification évolutive et de taux d’occupation vert des terres, mettant en place des règles spécifiques pour maîtriser un équilibre entre urbain et rural et aider les municipalités locales à garantir la qualité de vie dans leurs territoires, ainsi que de mettre en place des politiques de logement pour chaque habitant dans des zones de haute valeur et de grande qualité de vie, apportant une valeur ajoutée à la ville intermédiaire et permettant en même temps d’accueillir et d’intégrer de manière décente les migrants des zones rurales, des métropoles et autres, protéger les droits de chacun d’entre eux, lit-on dans le document.
Les experts relèvent aussi l’importance de développer le concept de « ville intermédiaire du climat », notant qu’en matière de lutte contre le changement climatique, une ville intermédiaire du climat doit être basée sur le savoir local indigène, afin d’agir sur une échelle humaine et libérer le potentiel du développement durable sur la planète, et développer le concept de Fonds vert des villes intermédiaires, et ce à même d’employer les fonds pour soutenir la biodiversité naturelle, le traitement des plantes endémiques et la transparence dans la gestion des ressources naturelles et des systèmes alimentaires qui renforcent la transition écologique.
Ils s’engagent aussi à contribuer aux agendas mondiaux en y apportant les riches expériences de nos territoires, centrées sur les valeurs humaines, et en faisant office de pont entre toutes les communautés urbaines, métropolitaines et rurales, mais aussi à développer des actions concrètes qui complémenteront ces orientations identifiées sous la forme d’un plan d’action et à poursuivre les actions pour la tenue du deuxième Forum mondial des villes intermédiaires.