Le cactus de Sidi Bennour, Rhamna et El Youssoufia menacé !
Un programme d’urgence pour lutter contre la cochenille (parasite) du cactus a été lancé, mercredi à Rabat, par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime. Pour lutter contre la cochenille du cactus, un parasite ravageur apparu récemment dans les provinces de Sidi Bennour, Rhamna et El Youssoufia, le secrétaire général du département de l’Agriculture a présidé une réunion, en vue d’arrêter un plan d’action d’urgence, indique un communiqué du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime.
Ce plan d’intervention, qui a déjà été lancé au niveau de la province de Sidi Bennour, comprend l’arrachage et l’incinération des plantations de cactus fortement infestées, le traitement chimique à base d’insecticide et d’huile minérale sur environ 2.000 hectares, ainsi que la publication d’un arrêté interministériel en vue de l’application, au niveau national, des mesures phytosanitaires nécessaires pour limiter la dissémination du parasite ravageur.
Les produits de traitement utilisés contre ce parasite sont choisis par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), relève le communiqué, indiquant que, de son côté, l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) a entamé un programme de recherche pour mettre au point des alternatives de lutte biologique et identifier les variétés résistantes à ce parasite.
Cet insecte est spécifique au cactus et ne s’attaque pas aux autres cultures, assure le ministère, faisant savoir que l’ONSSA rassure que « l’utilisation des fruits et raquettes ne présente aucun risque ni pour la consommation humaine ni pour l’alimentation animale ». L’écrasement de l’insecte dégage une substance colorante rouge très visible, appelée le carmin, précise la même source, expliquant que cette substance est utilisée comme colorant naturel dans l’industrie alimentaire, pharmaceutique et cosmétique par plusieurs pays, notamment en Amérique latine. Ont également pris part à cette réunion, outre l’ONSSA et l’INRA, l’Agence pour le développement agricole (ADA), l’Office national du conseil agricole (ONCA), les directions régionales de l’Agriculture de Casablanca-Settat et de Marrakech-Safi, l’Office de mise en valeur agricole de Doukkala ainsi que des experts en la matière.