Le Maroc en Afrique, une percée économique qui s’inscrit dans la durée
Banques, assurances, énergies, agriculture, industrie, BTP, entre autres … les secteurs témoins du déploiement économique du Maroc en Afrique sont légion. Mais au-delà du caractère soutenu et diversifié qu’elle revêt, la percée économique du Royaume, dont les bienfaits de part et d’autre ne sont plus à démontrer, est tout logiquement inscrite dans la durée.
En effet, la dynamique qui a façonné les liens économiques entre Rabat et l’Afrique ces dernières années renseigne éloquemment sur cette logique qu’affectionne le Royaume dans son interaction avec son continent, en l’occurrence celle d’une coopération sud-sud pérenne, confiante et résolument émancipée de toute pesanteur et de tout complexe.
Atout unique de ces liens, l’offre marocaine en Afrique couvre plusieurs dimensions. La projection économique du Royaume se voit, en effet, confortée par la solidité d’autres facettes de la coopération qu’entretient Rabat avec des dizaines de capitales africaines sur les plans politique, culturel, religieux, entre autres.
Ceci dit, des chiffres impressionnants, rendus publics en juillet dernier par l’Office des changes, étayent l’envergure et la constance de l’engagement économique en Afrique.
En plus clair, les échanges commerciaux du Maroc avec l’Afrique Subsaharienne ont enregistré une croissance de 9,1% en moyenne annuelle sur la période allant de 2008 à 2016.
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Ces flux ont dégagé un solde commercial excédentaire de 11,9 milliards de dirhams (MMDH) en 2016 au lieu de 1,3 MMDH en 2008, a relevé l’Office des changes dans une étude sur les échanges Maroc-Afrique Subsaharienne.
Aussi, la part des échanges commerciaux du Maroc avec l’Afrique Subsaharienne s’est élevé à 3% du total en 2016 contre 2% en 2008, selon la même étude qui a révélé que la répartition géographique de ces échanges place l’Afrique de l’Ouest comme 1er partenaire commercial du Maroc, avec une part de 58,2% en 2016 et un taux de croissance annuel moyen de 13,8% entre 2008-2016, suivie de l’Afrique de l’Est (15,5%), de l’Afrique Centrale (12,4%) et de l’Afrique Australe (13,4%).
Côté investissements directs marocains en Afrique, les chiffres sont tout aussi éloquents. Près des deux tiers des IDE marocains sont canalisés vers l’Afrique, où sont présentes plus d’un millier d’entreprises et de filiales d’entreprises marocaines. Aussi, entre 2008 et 2015, le Maroc a investi 2,2 milliards de dollars en Afrique (22 MMDH).
Dans cette dynamique appuyée, le secteur des banques est une illustration parfaite de la percée économique du Maroc en Afrique. Le Royaume est, en effet, présent dans plus de 25 pays africains avec des structures à la vocation africaine de plus en plus enracinée, dont Attijariwafa bank, la quatrième plus importante banque africaine, selon le magazine londonien « The Banker », du groupe Financial Time. Le groupe marocain compte plus de 3.300 agences et un portefeuille de clients de plus de 7 millions.
S’agissant du secteur agricole, un géant mondial, l’OCP en l’occurrence, porte toute l’ambition que le Maroc nourrit pour une agriculture moderne et structurée en Afrique.
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Le groupe marocain a conclu des partenariats de milliards de dollars en Afrique en vue de favoriser l’approvisionnement des agriculteurs en engrais, le développement du secteur agricole et la garantie de la sécurité alimentaire. Les accords signés avec l’Ethiopie et le Nigeria en sont des exemples édifiants.
Quant au secteur énergétique, un projet titanesque en dit long sur la vision du Maroc pour une Afrique prospère qui prend son destin en main. Il s’agit sans nul doute du Gazoduc Maroc-Nigeria qui devra être construit en plusieurs phases et devra transiter, le long de ses 5700 km, par une dizaine de pays en longeant leur littoral.
« Ce gazoduc favorisera l’intégration africaine, contribuera à la stabilité, au développement économique et à la création d’emplois. Ce n’est donc pas seulement un projet d’infrastructures, mais un axe structurant économiquement pour toute l’Afrique de l’Ouest », avait très justement dit le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita à l’issue de la signature, en mai 2016, d’un protocole d’accord relatif au projet.
Le secteur des transports n’est pas en reste non plus. En sus des vols quotidiens Maroc-Afrique, plus d’une trentaine, le port Tanger Med s’affirme d’ores et déjà comme un hub portuaire vers le continent, avec pas moins de 30 lignes maritimes au quotidien le reliant à plus d’une vingtaine de structures portuaires africaines.
Au demeurant, ces champs d’actions et bien d’autres des opérateurs publics et privés marocains reflètent sans équivoque la détermination du Royaume, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, à bâtir des partenariats économiques solides et propres à stimuler la croissance et l’émergence sur tout le continent, selon une logique gagnant-gagnant très chère au Maroc.