Deuxième assemblée générale d’ Africa 50 à Casablanca
La deuxième assemblée générale du fonds panafricain « Africa 50 » dédié aux infrastructures en Afrique, s’est tenue, jeudi à Casablanca, avec à l’ordre du jour notamment une nouvelle augmentation de capital pour atteindre au moins 1 milliard de dollars.
S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue en marge de cette assemblée, le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, également président du Conseil d’administration de Africa50, a fait savoir qu’il est de temps de prendre des mesures décisives et d’écrire une nouvelle page pour le continent africain en mobilisant les fonds nécessaires pour accompagner le développement dans ces pays à travers des investissements et des projets phares dans le domaine des infrastructures portuaires, aériennes et routières.
Le secteur des infrastructures en Afrique, qui enregistre un déficit remarquable, interpelle plus que jamais ces pays à une mobilisation de davantage de capitaux pour le financement du développement d’infrastructures en faisant recours aux partenariats stratégiques notamment du secteur publique-privé afin de booster la croissance dans le continent, a-t-il indiqué, ajoutant que Africa 50 se veut un instrument visant à accorder le rythme de la transformation économique, libérer le potentiel des entreprises et conduire l’industrialisation nécessaire pour créer des emplois.
Selon la BAD, à l’origine du lancement d’Africa50, le capital du fonds s’élève à 740 millions de dollars avec 663 millions pour le véhicule juridique de financement des projets et 77 millions pour le véhicule de développement des projets.
A l’ordre du jour de cette assemblée qui s’est réunie à huis clos un an après l’assemblée constitutive tenue le 29 juillet 2015 à Casablanca, figurent l’examen des activités sur l’année 2015 et l’approbation des états financiers clôturés au 31 décembre 2015.
Elle rappelle que deux sociétés constituent Africa50 qui siège à Casablanca à savoir le guichet développement des projets et le guichet financement des projets.
Outre la BAD qui a fourni 100 millions de dollars, le fonds compte 22 pays africains en tant qu’actionnaires : le Maroc, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Djibouti, Égypte, Gabon, Ghana, Côte d’Ivoire, Kenya, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Nigeria, Niger, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Gambie et Togo. Le Maroc avait souscrit 100 millions de dollars.