Migration : Paris et Berlin prônent une solution européenne coordonnée
Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont souligné, lors d’un entretien téléphonique, la nécessité de travailler à une solution européenne coordonnée au problème de la migration auquel est confronté le vieux continent.
Les deux dirigeants, qui ont évoqué le secours des migrants en Méditerranée, ont estimé nécessaire de travailler à une telle solution pour lutter contre les passeurs et accueillir les navires de sauvetage en Méditerranée, a indiqué un communiqué publié vendredi par l’Elysée à propos de cet entretien qui a porté également sur la Syrie et l’Ukraine.
L’entretien Macron-Merkel intervient alors que le navire humanitaire Aquarius de l’Association SOS Méditerranée, basée à Marseille (sud-est de la France) a finalement été autorisé à accoster à Malte après plusieurs jours d’errance avec 141 migrants à bord secourus au large des côtes libyennes.
Faute d’accord clair et explicite au niveau de l’Union européenne (UE), la situation a trouvé son dénouement dans le cadre d’un accord entre cinq pays européens, qui a été atteint grâce à l’intermédiation de la France et de Malte.
En vertu de cet accord, la totalité des 141 migrants à bord de L’Aquarius, de même qu’une partie des 114 migrants arrivés par ailleurs à Malte, seront répartis entre la France (60), l’Espagne (60), le Portugal (30) l’Allemagne (50) et le Luxembourg (5). Les 50 autres resteront à Malte.
L’Elysée s’était alors réjoui de cet accord visant à «permettre le débarquement rapide et sûr des personnes secourues en mer par l’Aquarius et l’exercice d’une solidarité effective pour l’accueil des personnes en besoin de protection».
La présidence française avait salué, à cet égard, «l’effort de solidarité des partenaires engagés dans cette solution européenne concrète» et qui «a été trouvée sur une base ad hoc et volontaire, dans un esprit de responsabilité et de solidarité, selon l’approche européenne coopérative que nous avons prônée de façon constante».
Le communiqué publié à ce sujet par l’Elysée avait cependant insisté sur «l’importance d’un mécanisme pérenne et soutenable pour éviter les crises à répétition», soulignant que «la France, avec ses partenaires, fera des propositions dans les prochaines semaines pour la mise en place d’une réponse efficace afin que chacun prenne ses responsabilités en matière de sauvetage, de débarquement et de solidarité».
En juin dernier, l’accès aux ports de l’Italie et de Malte avait déjà été refusé à l’Aquarius avant d’être autorisé finalement à accoster à Valence (centre-est de l’Espagne) avec 630 migrants à bord.