Saad Lamjarred mis en examen au Parquet de Draguignan s’en sortira-t-il ?
Par Mohamed Malki
Le Parquet français a confirmé ce mardi 28 août la décision de mise en examen de Saad Lamjarred, chanteur marocain interpellé samedi à Saint-Tropez ( Côte d’Azur) et accusé de viol et d’agression sexuelle par une jeune femme de 28 ans, employée saisonnière dans un établissement de nuit. Si les rumeurs continuaient à alimenter les interrogations sur son sort entre dimanche et ce mardi, l’information de sa mise en examen ne fait désormais plus de doute.
Et c’est donc un cran supplémentaire dans la procédure et, en fonction de ce qu’il dira, une deuxième affaire judiciaire pour le chanteur marocain en moins de deux ans. Rappelons que Saad Lamjarred, impliqué dans une première agression sexuelle présumée contre Laura Prioul, bénéficiait de la liberté provisoire, et comme cela a été dit il est plus « privilégié que d’autres », comme il était aussi censé « se tenir tranquille et respecter le « deal » avec la justice parisienne ».
Au-delà des événements immédiats, le dossier de justice du chanteur populaire de 33 ans, s’alourdit et se complique. Et l’avocat Dupont-Moretti, tout aussi compétent et brillantissime qu’il est, ne peut pas ne pas s’alarmer du comportement d’un client agité qui n’en finit pas de lui créer des soucis, comme également aux milliers de fans, restés interloqués de nouveau depuis dimanche.
Jusque-là Saad Lamjarred bénéficie du principe irréfragable de « présomption d’innocence » tant que les preuves matérielles et irréfutables n’ont pas été apportées, et surtout tant que la justice n’a pas écouté et confronté toutes les parties en cause. Bien évidemment l’annonce de son interpellation samedi par la Gendarmerie de Saint-Tropez a suscité l’émoi et « flambé » la Toile, chaque site y allant de son couplet, condamnant d’ores et déjà la musicien, et pour certains s’en réjouissant même. Le procureur de la ville de Draguignan dans le sud-est de la France qui instruit l’affaire a clairement annoncé que Sâad Lamjarred est « déféré devant un juge en vue de sa mise en examen pour viol » !
La presse, dans ses versions papier et numérique, semble suivre une procédure complexe, avec intérêt et une certaine inclinaison au voyeurisme. D’aucuns, sur les réseaux sociaux, se substituent même à la justice et n’hésitent pas à le comparer à Tariq Ramadan voire à Dominique Strauss-Khan…