Une délégation d’eurodéputés entame une visite de travail au Maroc
Une délégation d’eurodéputés membres de la Commission INTA sur les accords et le commerce international, a entamé une visite de travail au Maroc pour constater sur le terrain « les retombées et les bénéfices de l’accord de pêche » Maroc-Union européenne pour les populations des provinces du sud.
Le président de la commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne, Abderrahim Atmoun, s’est félicité de cette visite, entamée dans les provinces du Sud, et qui permettra aux eurodéputés membres de la commission INTA, et plus particulièrement aux membres rapporteurs et Shadow rapporteurs en charge des négociations d’accords avec les pays méditerranéens, « de constater sur le terrain les retombées et les bénéfices de l’accord de pêche et son protocole d’application pour les populations locales des zones concernées », indique un communiqué de cette commission adressé dimanche à la MAP.
Cette démarche « répond parfaitement à l’esprit de l’accord d’association entre le Maroc et l’UE, sachant que de nouvelles dispositions et améliorations ont été apportées aux textes et qui sont de nature à optimiser les retombées et les bénéfices de ces accords pour les populations locales du Sahara marocain dans le respect des principes de gestion durable des ressources halieutiques et d’équité », ajoute la même source.
Composée de la Française Patricia Lalonde du groupe ALDE, rapporteur de la Commission INTA pour les pays méditerranéens, de l’Italienne Tiziana Beghin du groupe EFDD, Shadow rapporteur pour la même commission, de l’Allemande Heidi Hautala du groupe des Verts et vice-présidente du Parlement européen, ainsi que de l’Anglais David Martin du groupe Social et Démocrates, les membres de cette délégation rencontreront lors de cette visite des représentants des pouvoirs publics ainsi que des ONG, et visiteront des projets structurants dans la région.
Cette « importante » étape dans le processus d’approbation de l’accord de pêche et son protocole additionnel par la Commission INTA avant sa soumission au vote à la plénière au Parlement européen à Strasbourg, « marquera l’achèvement des négociations relatives à la reconduction de l’accord de pêche, ainsi que de l’entente sur le contenu de ce futur accord et son protocole d’application entre le Royaume du Maroc et l’UE marquée par un esprit constructif et l’attachement des deux parties au renforcement de leur partenariat dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche », estime la même source.
Cette visite, qui s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’entente sur le contenu de l’accord de pêche et son protocole d’application par la Commission européenne, « est le fruit des efforts continus et inlassables de la diplomatie officielle et parlementaire du Royaume, reproduits dans le travail des binômes de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE », et « démontre encore une fois la primauté du processus onusien dans le règlement du conflit artificiel autour du Sahara marocain, de même qu’une prise de conscience par la partie européenne de toutes les manœuvres dirigées par les ennemies de notre intégrité territoriale », relève le communiqué de la commission.
Dans ce cadre, M. Atmoun considère cette visite comme étant « une consécration d’une dimension encore plus ambitieuse » devant consolider les acquis des relations bilatérales entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne et « promouvoir de nouvelles initiatives ambitieuses et novatrices dans le cadre du partenariat stratégique qui lie le Maroc à l’UE ».
M. Atmoun, cité dans le communiqué de la commission parlementaire mixte Maroc-UE, « se réjouit » de cette visite de travail des euro-députés et « encourage par la même occasion leur action portant sur le contenu du futur accord de pêche qui constitue un modèle exemplaire de coopération et un instrument pour le renforcement des relations de proximité et de bon voisinage avec le Parlement européen ».
Le président de la commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne « souhaite que l’étape prochaine de vote des deux accords, agricole et de pêche, tendra à maintenir les liens forts liant les deux parties s’étendant à tous les autres domaines de coopération dont le politique, technique et culturel ainsi que le sécuritaire », souligne le texte.