Le Maroc a toujours œuvré en faveur du dialogue des cultures et des religions
Le Maroc a toujours œuvré en faveur du dialogue des cultures et des religions, a affirmé jeudi à Varsovie, l’Ambassadeur du Maroc en Pologne, Youns Tijani.
Face aux bouleversements profonds observés à travers le monde, notamment, la montée en puissance des injustices sociales, du nationalisme et du repli identitaire, ainsi que les persécutions religieuses en perpétuelle croissance, le Maroc a fait le choix des valeurs de tolérance, qui promeuvent la liberté de religion pour garantir sa stabilité religieuse et son harmonie sociale, a souligné Tijani dans une allocution lors de la réunion sur la mise en œuvre de la dimension humaine du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (BIDDH) de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
C’est dans cet esprit que s’inscrit la conférence internationale sur le dialogue des cultures et des religions, tenue, du 10 au 12 septembre courant à Fès, et la déclaration de Marrakech sur les droits des minorités religieuses, du 27 janvier 2016, a ajouté le diplomate qui intervenait dans le cadre d’une session thématique sur la »Tolérance et non-discrimination« .
Cette conférence, à laquelle ont participé des personnalités du monde entier représentant les différentes religions ainsi que des théologiens et penseurs en provenance de plusieurs pays, a constitué un forum à travers lequel un appel a été lancé en faveur du rapprochement des civilisations, d’une interaction accrue et, d’un dialogue renforcé entre les peuples, a assuré l’Ambassadeur.
Tijani a de même affirmé que le Maroc, membre fondateur de l’Alliance des Civilisations, a toujours prôné un modèle qui est le résultat de réformes visant à prémunir la société marocaine contre les risques liés à l’instrumentalisation idéologique de la religion et contre les courants subversifs.
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Parmi les éléments structurants de cette orientation, l’adoption en 2008, de la charte des Oulémas, le plan pour l’encadrement du champ religieux local, la mise à niveau des écoles de l’enseignement religieux et la révision des contenus religieux des manuels scolaires, a-t-il dit.
Dans le même esprit, le Maroc forme des imams, des morchidines et morchidates appelés à exercer leurs fonctions dans le pays, en Afrique et en Europe, et préconise une approche qui abolit tous les radicalismes en lui opposant un discours de paix et de tolérance, a encore souligné le diplomate.
Grâce à ces efforts, a dit Tijani, la société marocaine a développé un sens aigu de l’acceptation de l’Autre en favorisant une cohabitation, dans la paix et la sérénité, entre les membres des autres religions, notamment juive et chrétienne qui pratiquent en toute sérénité, leurs cultes dans les lieux destinés à cet effet, et jouissent de leurs droits au même titre que les autres composantes de la société marocaine.
Le Maroc est, en effet, conscient que la montée des conflits idéologiques, des discriminations ethniques et des violences intercommunautaires nous impose une action commune, solidaire et efficace. Il recommande à cet effet que tous les acteurs concernés, ainsi que la communauté internationale s’engagent à faire face aux intolérances sous toutes leurs formes, et aux violences et aux extrémismes de tous bords, a conclu le diplomate.
Quelque 1 500 représentants des gouvernements et de la société civile des États membres de l’OSCE en Europe et dans les pays partenaires, prennent part à cette rencontre pour examiner la mise en œuvre des engagements pris par leurs gouvernements dans les domaines des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, de la démocratie, de la tolérance et de la non-discrimination.
Outre l’examen de questions relatives aux droits de l’Homme et la démocratie, la réunion qui se poursuivra jusqu’au 21 septembre, abordera des sujets tels la liberté des médias, les droits des migrants et la lutte contre le racisme, la xénophobie, l’intolérance et la discrimination.