La nouvelle loi contre la violence à l’égard des femmes
Les participants à une conférence sur la loi contre la violence à l’égard des femmes organisée sous le thème « la loi contre la violence à l’égard des femmes: nouveautés et approches« , ont souligné vendredi, à Marrakech, que la promulgation de cette loi, entrée en vigueur le 12 septembre courant, représente un important acquis pour les femmes marocaines, qui est de nature à les protéger contre toutes les formes de violence.
Les intervenants à cette rencontre organisée par l’Association Ennakhil et le bureau régional de la Widadia Hassania des juges à Marrakech, ont appelé à intégrer cette loi dans les politiques publiques pour lui garantir une meilleure mise en œuvre.
Dans ce cadre, le président de l’association Ennakhil, Houcine Erraji, a relevé la nécessité d’institutionnaliser cette loi et de veiller à sa mise en œuvre, notant que le texte juridique en lui-même ne suffit pas à éradiquer la violence à l’égard des femmes mais représente un outil légal pour inciter les intervenants à l’intégrer dans les politiques publiques pour sa mise en œuvre.
Erraji a indiqué que la violence fondée sur le genre représente un phénomène alarmant dans la société marocaine notamment dans le cadre des relations conjugales.
Le directeur adjoint du programme de renforcement à la société civile au Maroc, Ahmed Jazouli, a souligné pour sa part, que cette loi est le couronnement des orientations du Maroc pour la réforme de son système législatif et des revendications et du militantisme des mouvements féministes et de défense des droits de l’homme.
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Cette loi, poursuit Jazouli, représente un important acquis pour lequel la société, les mouvements féministes et de défense des droits de l’homme ont milité, considérant cette loi comme un pas important vers la lutte contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes.
Le président du bureau régional de la Widadia Hassania des juges à Marrakech, Abdelhaq Naâm, a indiqué que cette loi vient garantir une protection des femmes marocaines contre toutes les formes de violence, mettant l’accent sur la nécessité de l’intégrer dans les politiques publiques pour garantir son application.
Cette conférence nationale s’inscrit dans le cadre du programme de soutien des capacités de la société civile au Maroc financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID).
Cette réunion est considérée comme le premier symposium national organisé après l’entrée en vigueur de la loi contre la violence faite aux femmes et constitue une opportunité pour tous les acteurs afin d’étudier ce sujet sous ses différents aspects, ainsi que d’aboutir à des output qui renforcent le concept de démocratie participative comme disposition constitutionnelle adoptée par le Maroc, en tant que choix irréversible.
Il est prévu que cette rencontre sera sanctionnée par des conclusions et des recommandations qui serviront de plateforme complémentaire au processus de plaidoyer local et national dans lequel les associations de la société civile ont contribué comme force de proposition, qui aspire à concrétiser leur rôle constitutionnel sur le terrain.