Brexit: les entreprises belges se préparent pour limiter l’impact d’un « no-deal »
Le ministère belge de l’Economie a lancé mardi un site internet dont l’objectif est de permettre aux entreprises belges ayant des intérêts liés au Royaume-Uni d’évaluer les conséquences du Brexit et de se préparer plus particulièrement à un éventuel retrait sans accord entre Londres et l’UE.
Baptisé « Brexit Impact Scan » (BIS), ce site offre une analyse personnalisée aux entreprises tout en leur donnant la possibilité d’obtenir des conseils pour limiter l’impact d’un « no-deal« , fait savoir l’agence Belga.
Selon ses concepteurs, le BIS est « un outil évolutif qui peut être adapté en cas d’avancée ou de recul significatif dans les négociations« , ajoute l’agence de presse belge.
Les discussions entre Londres et Bruxelles sont actuellement constructives, mais il reste des écueils importants à franchir comme la question de la frontière irlandaise ou celle des « quatre libertés« , a souligné le vice-premier ministre Kris Peeters lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation de ce site. « Nos entreprises doivent donc se préparer à tous les scénarios, y compris au plus négatif d’entre eux« , a-t-il insisté.
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La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) a, de son côté, salué le lancement de cet outil au bénéfice des entreprises, plaidant, en cas d’absence d’un accord de retrait, pour une prolongation des négociations et donc un report du Brexit, avec dans l’intervalle une prolongation temporaire de l’adhésion du Royaume-Uni à l’UE et la pleine application des règles actuelles de l’UE.
« Cela serait tout à fait possible via le fameux article 50 (du traité sur l’Union européenne ), qui stipule que la période de négociation de 2 ans peut être prolongée par un vote à l’unanimité« , relève la FEB.
Si l’accord de retrait est ratifié avant le 30 mars 2019, le droit de l’UE cessera de s’appliquer pour le Royaume-Uni à partir du 1er janvier 2021, c’est-à-dire après une période de transition de 21 mois, pendant laquelle Londres ne participera plus au processus de décision de l’UE mais conservera les avantages et bénéfices du marché unique, de l’union douanière et des programmes d’aide.
Dans le cas contraire, il n’y aura pas de période de transition et la législation européenne cessera de s’appliquer automatiquement à partir de la date du départ. Il s’agit là du scénario du « no deal » ou de la « rupture brutale« .