L’UE « n’est pas finie » après le Brexit, assure Matteo Renzi
L’Europe « n’est pas finie » après le Brexit, a affirmé lundi le chef du gouvernement italien Matteo Renzi lors d’une conférence de presse conjointe sur le porte-avions Garibaldi, au large de l’île italienne de Ventotene, avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande.
« Il est très facile de se plaindre, de trouver des boucs émissaires. L’Europe est le bouc émissaire parfait« , a-t-il dit, appelant à ne pas oublier que ce continent est synonyme aussi de « liberté, paix et prospérité » .
« L’Europe est la plus importante opportunité qu’ont les jeunes générations« , a-t-il assuré, ajoutant qu’il faut prendre des « mesures fortes pour relancer la croissance et lutter contre le chômage« , et « revenir à l’Europe des valeurs« .
Pour sa part, la chancelière allemande a souligné « l’exigence de prospérité et de sécurité » d’une Union européenne pour laquelle le président français a demandé, lui, de « lever les incertitudes » et de « donner une impulsion supplémentaire« .
« On peut faire encore avec l’Europe ou on peut faire sans« , a-t-il rappelé. « Ma réponse est claire : il faut faire avec l’Europe, dans l’Europe mais avec une Europe qui protège et qui donne de la force aux économies nationales ou en assurant les échanges indispensables. »
Les trois dirigeants s’étaient auparavant recueillis sur la tombe d’Altiero Spinelli, auteur d’un plaidoyer fédéraliste, sur l’île voisine de Ventotene de la mer Tyrrhénienne, au large des côtes de la Campanie.
Selon les médias transalpins, outre le Brexit, le terrorisme, la crise des réfugiés et la question sécuritaire sont au menu du mini-sommet de Ventotene.M. Renzi a choisi cette île, qui a servi de prison à l’un des pères fondateurs de l’Europe, en l’occurrence Altiero Spinelli, pour souligner la nécessité d’un nouveau départ pour l’UE, après la décision prise par les Britanniques de quitter l’Union.