Les ambassadeurs africains basés au Maroc se préparent pour la COP 22
Une réunion à l’intention des ambassadeurs africains basés au Maroc a été organisée, mercredi à Rabat, par la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA), en partenariat avec le comité de pilotage de la prochaine Conférence mondiale sur le changement climatique.
Organisée dans le cadre des préparatifs de la prochaine Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), prévue du 7 au 18 novembre à Marrakech, cette rencontre avait pour objectif de présenter les enjeux de la COP22 pour l’Afrique, de préparer la participation des pays et de soutenir les efforts en cours pour une participation coordonnée du continent à cet événement mondial, souligne la CEA dans un communiqué.
La COP22 constitue une opportunité déterminante pour les Africains de militer en faveur d’un engagement mondial pour la concrétisation de l’Accord de Paris adopté en décembre 2015 et le passage vers un développement résilient et plus sobre en carbone, explique le communiqué.
La BAD et la CEA font partie des organisations membres du Comité conjoint chargé de la gestion du Pavillon « Afrique », relève la même source, ajoutant que ce dernier constituera, cette année, un espace important pour les délégations du continent, qui pourront y débattre de problématiques de développement communes, défendre leurs intérêts, développer leurs réseaux et mettre en avant les efforts entrepris pour bâtir des économies plus résilientes.
L’Afrique sera également au cœur de diverses initiatives prises à travers le village COP22, notamment dans les espaces « Innovation et Solutions » et « Société Civile », note la CEA.
A cette occasion, le chef du pôle société civile du comité de pilotage de la COP22, Driss El Yazami, a mis l’accent sur l’importance de la mobilisation du continent Africain pour le Maroc, faisant savoir que le pôle société civile a visité 14 pays africains pour mobiliser le tissu associatif du continent.
« Nous sensibilisons également la presse africaine à travers un deuxième voyage de presse qui compte 60 journalistes cette fois-ci », a-t-il ajouté.
« Selon des recherches de la CEA, une montée des températures mondiales de 2°C, d’ici 2050, pourrait provoquer une baisse d’environ 4,7% du PIB africain. Toutefois, notre continent peut encore retourner la situation en sa faveur et parvenir à un développement plus résilient et inclusif à condition de profiter de son retard industriel pour investir dans une industrialisation verte« , a indiqué le directeur du Bureau de la CEA en Afrique du Nord, Omar Abdourahman, à la veille de la réunion.
La représentante résidente de la BAD au Maroc, Mme Yacine Fal, a, de son côté, rappelé que « l’Afrique fait partie de la solution pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris qui commence avec la COP22 au Maroc », précisant que les quatre priorités de l’Afrique sont l’adaptation, l’atténuation, le financement et le renforcement du processus de négociation.