CIMR: L’affiliation obligatoire des salariés du secteur privé au régime de retraite complémentaire est indispensable pour assurer une couverture sociale efficiente
L’affiliation obligatoire des salariés du secteur privé au régime de retraite complémentaire est indispensable pour assurer une couverture sociale efficiente, a plaidé le président-directeur général (PDG) de la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR), Khalid Cheddadi.
Dans un entretien publié, jeudi, par le quotidien « Assabah », M. Cheddadi a souligne que la CIMR, régime de retraite complémentaire à caractère facultatif pour les entreprises, est confronté à une série de problèmes, notant que la pension de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), à elle seule, ne suffit pas à maintenir le pouvoir d’achat des classes moyennes et aisées.
« L’Etat, le patronat et les représentants des salariés sont amenés à résoudre le problème lié au régime de retraite complémentaire en vue de satisfaire une nécessité sociale impérative », a déclaré M. Cheddadi.
Concernant la situation financière de la CIMR, le PDG de ladite Caisse s’est félicité du bilan financier « confortable », faisant référence à plusieurs indicateurs dont la continuité de la CIMR grâce à ses réserves, et leur évolution au cours de cette année, permettant à la Caisse d’honorer ses engagements pour une période de 60 ans.
Les indicateurs comprennent également les contributions des adhérents, qui se sont chiffrées à 6,35 milliards de dirhams (MMDH) l’année précédente, soit une hausse de 4,4%, outre l’amélioration des recettes de la Caisse, atteignant 2,75 MMDH, enregistrant une augmentation de 4,5%, a-t-il ajouté.
M. Cheddadi a fait état de la conjoncture économique tendue, qui a pénalisé la performance financière de la CIMR, particulièrement au niveau du rendement. Cette conjoncture a aussi impacté les recrutements au niveau des entreprises et le nombre des salariés affiliés, qui a connu une régression par rapport aux années précédentes, soit un taux de croissance de 1,5% contre 3 et 4% en 2015.
D’autre part, M. Cheddadi a souligné l’importance des nouvelles lois relatives à la réforme des régimes de retraite, notant que « les efforts consentis actuellement sont insuffisants pour réformer la CIMR, sachant que la conjoncture requiert une réforme urgente et approfondie favorisant une vision claire et continue ».