Merkel estime que la possibilité d’un compromis sur le Brexit est « toujours là »
La possibilité d’un accord sur le Brexit est « toujours là« , a indiqué mercredi la chancelière allemande Angela Merkel, notant toutefois que l’Allemagne se préparait aussi à une rupture sans accord.
« Les chances pour arriver à un accord de sortie à la fois bon et viable sont toujours là« , a déclaré Merkel devant la chambre des députés allemands à Berlin avant un sommet européen où le Brexit sera au cœur des débats.
« Dans le même temps il est évident qu’un gouvernement responsable et tourné vers l’avenir prépare tous les scénarios, y compris celui d’une sortie de l’UE de la Grande-Bretagne sans accord » et « le gouvernement allemand a commencé à s’y préparer de manière appropriée« , a-t-elle poursuivi.
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La chancelière allemande a tenu à souligner que l’UE ne mettrait pas son existence en danger pour trouver un compromis. « Même si nous voulons éviter de nous montrer trop durs, au final, il faut que la différence soit claire entre l’appartenance à l’UE et un partenariat entre l’UE et un État tiers« , a-t-elle insisté. Selon elle, les deux parties ont « montré leur bonne foi » et « sont allées l’une vers l’autre« . Cependant, le « plus dur reste pour la fin » : la question des 500 km de frontière entre l’Eire et l’Irlande du Nord appelés à devenir la seule séparation terrestre entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.
La Première ministre propose que le Royaume-Uni entier reste aligné pour un temps limité sur les règles douanières de l’Union jusqu’à la signature d’un accord de libre-échange sur les biens.
Sans accord, une rupture brutale interviendrait dès mars 2019 alors qu’en cas de compromis, une période de transition sera mise en place jusqu’à fin 2020 avec des conséquences moins rudes et immédiates pour les entreprises, les travailleurs et les autorités.