Trump annonce la fin du traité INF entre Washington et Moscou
Le président américain Donald Trump a annoncé samedi que les Etats-Unis allaient se retirer du traité signé en 1987 avec la Russie sur le contrôle des forces nucléaires à portée intermédiaire (INF), accusant Moscou de ne pas le respecter.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a déclaré que ce retrait, s’il était confirmé, serait une initiative très dangereuse de la part de Washington. Selon lui, ce sont les Etats-Unis qui ne respectent pas le traité.
Par ce texte, négocié par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev et ratifié par le Sénat américain en 1988, les deux pays se sont engagés à éliminer leurs missiles nucléaires et conventionnels dont la portée se situe entre 500 et 5.500 km.
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« La Russie n’a malheureusement pas respecté l’accord, donc nous allons y mettre fin et nous en retirer », a déclaré Donald Trump aux journalistes après un meeting de campagne républicain dans le Nevada.
Washington pense que la Russie, en violation du traité INF, développe un système terrestre de lancement de missiles qui lui permettrait de mener des frappes nucléaires en Europe, ce que Moscou dément.
Selon le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, la Russie a mis au point un missile, le Novator 9M729, comparable aux missiles russes mer-sol à courte portée mais capable de frapper une cible distante de 500 à 5.500 km, ce qu’interdit le traité INF.
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Donald Trump a déclaré que les Etats-Unis se remettraient à produire des missiles si la Russie et la Chine n’acceptaient pas d’en arrêter le développement.
Pékin n’est pas partie prenante du traité et investit massivement dans les programmes de missiles.
Pour Sergueï Riabkov, l’administration américaine se sert du traité INF pour exercer un chantage envers Moscou et met en péril la sécurité internationale.
« C’est une façon de présenter à la Russie un ultimatum », a estime le vice-ministre des Affaires étrangères.
« Nous rejetons ces méthodes, qui deviennent de plus en plus fréquentes dans la politique américaine vis-à-vis de la Russie. Nous n’accepterons évidemment pas de tels ultimatums ou de tels chantages. »
Le conseiller américain à la Sécurité nationale, John Bolton, doit se rendre à Moscou la semaine prochaine.
MD avec Reuters