Edorgan sur la mort de Khashoggi: ‘‘nous ne voulons accuser personne sans preuve’’
Le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan, s’est prononcé le mardi 23 octobre, dans un discours très attendu lors d’une rencontre avec les élus de son parti, l’AKP, sur les enquêtes menées pour élucider la disparition du journaliste Saoudien Jamal Khashoggi. Si les révélations fracassantes promises ont laissé les observateurs sur leur faim, le numéro 1 turc a montré la volonté claire d’Ankara d’aller au bout de l’enquête.
Le discours tant attendu de Recep Erdogan n’a pas livré les ‘‘grandes révélations’’ sur la disparition de Jamal Khashoggi, cette affaire à retentissement international, qui met la Turquie sous les projecteurs. Car comme l’a rappelé son Président, le journaliste saoudien est certes mort dans le consulat de l’Arabie Saoudite, mais bien sur le sol turc , d’où sa responsabilité, selon le droit de son pays, mais également le droit international, de faire toute la lumière sur ce meurtre: « Le droit turc mènera cette investigation jusqu’au bout », a-t-il promit.
Accusé de vouloir faire du profit politique de cet incident – le 6 octobre, la Turquie a confirmé la mort du journaliste et appelé l’Arabie Saoudite à appuyer ses dires avec des preuves – le président Turc s’est contenté de faire la chronologie des faits, déjà connus dans l’ensemble, et de donner les détails de l’enquête menée par les autorités policières de son pays. Celui qui dit prendre « cette affaire extrêmement au sérieux » a toutefois révélé qu’il travaille sur ce dossier sensible avec Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, le Roi de l’Arabie Saoudite.
La grande interrogation sur le sujet, à savoir, le lieu où se trouve le corps du journaliste saoudien, est restée sans réponse. Cependant, « les preuves que nous avons montrent que Kashoggi a subit un assassinat barbare », a déclaré Erdogan, insistant sur le caractère prémédité de l’assassinat, tout en déclarant ne vouloir « accuser personne sans preuve ».
Le président Erdogan a marqué sa volonté de juger les personnes incriminées dans cet assassinat à Istanbul. Se disant victime de diffamations de la part de certains médias dont il dit connaitre les objectifs, Recep Tayyip Erdoğan s’est montré ferme sur la suite qu’il compte donner à cette affaire : « Ces tentatives de diffamer notre pays ne nous ferons pas changer d’avis. Nous chercherons la vérité ».