Le ministre des finances rassure la presse
Après son passage au parlement pour présenter son budget 2019, le ministre de l’économie et des finances a fait face à la presse, le mardi 23 octobre. Il est revenu en détail sur les éléments essentiels du budget que sont, entre autres, le déficit budgétaire, la croissance, la privatisation…avant de se soumettre aux questions des journalistes.
Dans son exposé, le ministre a abordé la question du déficit budgétaire en 2018. En effet, d’une prévision de 3,8% du PIB, alors qu’il était prévu de le stabiliser à 3%, le gouvernement ne compte pas dépasser les 3,6% du Produit intérieur brut. Choix qui dénote d’un parcours du combattant quand on jette un coup d’œil en profondeur sur les ambitions de l’Etat. L’endettement des établissements publics estimé à 278,7 milliards en 2019 constitue un vrai problème de déficit public.
D’ailleurs, l’Etat, dans sa mission de régulateur, prévoit 2 MMDH par an pendant 2 ans, en guise de contribution solidaire. A cela s’ajoute un déficit devenu chronique, avec plus de 40.000 entreprises en méformes depuis près d’une décennie. Toutefois, cette intervention de l’Etat, pour minimiser au maximum la dette des entreprises, est insuffisante eu égard à cette hémorragie dont la plaie (la dette) devient de plus en plus béante.
Devant la presse, le ministre est revenu sur la décision du gouvernement d’intégrer tous les élèves du primaire et du collège dans les zones rurales et des élèves du collège détentrice de la carte RAMED dans le Tayssir. Bien que le coût n’ait pas été dévoilé, cette politique sociale ne sera pas financièrement chose aisée, même si elle contribue fortement à redresser la pente des disparités sociales.
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Il est également prévu un remboursement des arriérés de TVA estimé à « 3 MMDH en 2019 dans le cadre de l’étalement du stock sur une période de 5 à 10 ans. » Par ailleurs, des remboursements prévus pour la même année vont s’y ajouter. Ce qui allonge l’éventail de la somme pour une totalité de plus de 9,3 MMDH.
Cependant, d’après le ministre, une amélioration de la gouvernance des entreprises et établissements publics va permettre à l’Etat d’avoir des recettes supplémentaires qui vont pouvoir réduire le déficit budgétaire. Ces recettes sont estimées à 2MMDH.
Aussi faut-il prévoir, d’après le gouvernement, l’amélioration de la croissance ainsi que la liquidité. L’atteinte de cet objectif passe nécessairement par le « maintien des investissements publics (195 MDH) au remboursement de 40 MMDH de crédits de TVA et à la réduction des délais de paiement de l’Etat, des EEP et des collectivités territoriales. »
De même, les privatisations annoncées de certaines entreprises pourront étoffer les comptes de l’Etat d’une valeur de 5 MMDH en 2019. Déjà, une liste d’entreprises privatisables est en actualisation. Certaines seront entièrement cédées au privé et d’autres en partie.
Sadikh Top