Au moins 3% de la population marocaine affectée par le psoriasis
Au moins 3% de la population marocaine est affectée par la maladie du psoriasis, alors que 15% des patients atteints sont des enfants, a indiqué, samedi à Skhirat, Hanane Baybay, membre de la Société marocaine de dermatologie (SMD) et médecin au service de dermatologie au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Fès.
Cette dermatose inflammatoire a été décrétée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme étant une maladie chronique, a relevé Mme. Baybay dans une déclaration à la MAP en marge d’une rencontre organisée à l’initiative de la SMD à l’occasion de la journée nationale du psoriasis.
Rappelant que cette épidémie touche plus de 125 millions de personnes à travers le monde, la spécialiste a appelé à améliorer la prise en charge et la couverture médicale des personnes qui en souffrent au Maroc, notant que les coûts de traitement sont élevés aussi bien pour les patients que pour les systèmes de santé.
Pour sa part, la présidente de la SMD, Fatima Zahra Mernissi, a relevé que cette maladie qui implique des facteurs génétiques ou encore environnementaux touche une grande partie de la population, déplorant ses répercussions psychosociales, notamment sur l’enfant.
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La responsable a, en outre, expliqué que l’objectif de cette rencontre est de présenter une version actualisée du référentiel psoriasis au Maroc, dont le but est d’obtenir des recommandations marocaines adaptées et actualisées, mais aussi de défendre l’intégration du psoriasis comme affection de longue durée (ALD), ajoutant qu’il n’existe pas de traitement curatif pour le psoriasis, mais cette épidémie nécessite un contrôle à long terme.
« Certes les progrès scientifiques ont abouti à de nouvelles aires thérapeutiques et à des traitements qui ont permis d’améliorer la vie des patients, mais malheureusement ces médicaments sont très coûteux et ne sont pas accessibles aux patients » a-t-elle regretté, ajoutant, que « la SMD, collabore avec le ministère de la Santé et l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) pour pouvoir remédier à cette épidémie ».
L’objectif de cette collaboration est aussi de faire bénéficier les patients souffrant de cette maladie chronique de traitements et leur garantir une meilleure qualité de vie et une bonne rentabilité sociale, a-t-elle ajouté.
Cette rencontre s’est déroulée en présence des représentants des associations, des responsables de l’ANAM et de dermatologues.