La capitale libyenne secouée par deux attentats
Deux voitures piégées ont explosé quasi-simultanément jeudi à Tripoli sans faire de victimes, les premiers attentats à frapper la capitale libyenne depuis un an, selon un responsable des services de sécurité.
Une première voiture piégée a explosé derrière le siège du ministère des Affaires étrangères à 08H30 (06H30 GMT), et la seconde environ dix minutes plus tard dans un secteur proche, près de la base navale, a indiqué ce responsable sous couvert de l’anonymat.
« Les explosions n’ont pas fait de victimes » et ont provoqué des dégâts limités, a-t-il ajouté.
Le ministère des Affaires étrangères est situé dans un secteur donnant sur la base navale, où le gouvernement d’union nationale (GNA) s’était installé fin mars avant de déménager dans le siège du gouvernement.
Le double attentat n’a pas été revendiqué.
Mais il s’est produit alors que les forces fidèles au GNA mènent actuellement une offensive visant à chasser les combattants du groupe jihadiste Etat islamique (EI) de leur fief de Syrte, à 450 km à l’est de Tripoli.
Le dernier attentat dans la capitale libyenne remonte au 8 septembre 2015 lorsqu’une voiture piégée avait explosé près d’une prison à Tripoli, sans faire de victimes. Elle n’avait pas été non plus revendiquée.
Pour tenter de sortir du chaos la Libye, minée depuis la révolte qui chassa du pouvoir Mouammar Kadhafi en 2011 par des rivalités entre milices, des violences et des luttes de pouvoir, des personnalités libyennes avaient signé en décembre 2015 au Maroc un accord parrainé par l’ONU en vertu duquel avait été créé le GNA.
Ce dernier peine cependant à asseoir son autorité sur l’ensemble du pays, rencontrant notamment l’opposition d’une autorité parallèle dans l’est.