Le roumain Macsim Jeffery remporte le grand prix du 13ème Concours international de piano SAR la Princesse Lalla Meryem
Le Grand Prix du 13ème Concours international de piano SAR la Princesse Lalla Meryem a été remporté, jeudi, au terme d’une compétition de très haut niveau par le pianiste roumain Macsim Jeffery (1-er prix de virtuosité).
Le deuxième prix de Virtuosité est revenu à Cuevas Riffo Marco Antonio du Chili, tandis que la Russe Kliavina Alena et l’Italien Clavora Braulin Marco se sont adjugés ex-aequo le troisième prix.
Concernant la catégorie « Excellence« , le 1er Prix-premier nommé a été décerné à Eduard Dyachenko (Russie), alors que le 1er Prix- deuxième nommée a été accordé à Aïda Lahlou (Maroc) et le 3ème Prix à Crasi Leona (Roumanie).
Pour ce qui est de la catégorie « Supérieur« , le 1er Prix-1er nommé a été décerné à Adam Heron (Irlande), 1er Prix-2ème nommée à Daria Lysenko (Russie), tandis que les 1ers Prix ont été remportés respectivement par Sofia Bustamante Jaramillo (Colombie) et Gabriela Kovalioa (Lituanie).
Le 2ème Prix dans cette catégorie est revenu à Mahmoud El Moussaoui Benzakour (Maroc) et Emre Nurbeyler (Turquie) alors que les 3ème prix ont été attribués à Jean-François Leon (France-Côte d’Ivoire) et Meriem Benmounia et Oumnia Belaâziz (Maroc).
Ces jeunes talents ont également bénéficié d’autres prix spéciaux, des mentions spéciales et des bourses pour des « Master class« .
S’exprimant lors de la cérémonie de remise des prix de la 13ème édition du Concours international de piano SAR la Princesse Lalla Meryem tenue à l’Académie du Royaume du Maroc, le secrétaire perpétuel de l’Académie, Abdeljalil Lahjomri, a indiqué que cette dernière ambitionne de créer un institut académique de beaux-arts pour accueillir les plus prestigieux artistes afin d’asseoir une reconnaissance perpétuelle de leur contribution au rayonnement culturel du Royaume.
En accueillant cet événement, l’Académie du Royaume du Maroc poursuit un cycle artistique qu’elle a déjà entamé par le concert Arabesques l’année précédente, du talentueux pianiste Maroune Benabdallah, appelant à la mise en œuvre d’un programme de concerts autour du concept initié par ce talentueux pianiste.
Lahjomri a fait savoir que ce projet Arabesques unique vise à faire découvrir au public la beauté du répertoire classique arabe souvent méconnu, estimant que cette initiative fait du Maroc l’un des principaux acteurs culturels dans le monde arabe.
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D’autres projets sont à l’étude, dans tous les domaines artistiques, qui feront de l’Académie du Royaume, non seulement, un espace de réflexion, mais aussi un espace d’encouragement de la création artistique, a-t-il fait savoir.
Pour sa part, la présidente de l’association « Les Amitiés Musicales« , initiatrice du concours, Ghizlane Hamadi, a indiqué que ce concours se veut une occasion pour les plus jeunes à s’épanouir et à progresser en leur proposant des programmes aux esthétiques variées, soulignant que cet événement représente pour de nombreux jeunes pianistes un rendez vous régulier et un objectif motivant qui leur permet de donner le meilleur d’eux-mêmes.
Hamadi, qui est également présidente fondatrice et directrice artistique du Concours a noté que cette manifestation artistique a connu la participation de près d’une centaine de participants de 25 nationalités avec un beau palmarès, 66 lauréats, 30 prix spéciaux et autres prix, 7 bourses pour Master-class de perfectionnement en Europe et 16 concerts au Maroc, au Portugal, aux Acores et en Espagne.
Dans ce cadre, elle a souligné que la catégorie « Virtuosité » permet à des jeunes musiciens déjà aguerris de venir exprimer leur talent sur le territoire marocain pour que les plus jeunes puissent rêver d’y figurer un jour, rappelant que le Grand prix 2016 a été décerné à une jeune pianiste marocaine, Nour Ayadi, qui avait auparavant participé aux catégories jeunes pianistes.
Ces pianistes en herbe ont passé une semaine pianistique (du 1er au 8 novembre) très intense au cours de laquelle les épreuves se sont succédés devant un jury exigeant et un public bienveillant, où ils ont interprété avec brio les œuvres de Rachmaninoff, « Etude-tableau opus 39 n°9 », Paganini Liszt « 6ème Etude », le compositeur Nabil Ben Abdeljalil « Frisson nocturne », Frédéric Chopin « 4éme ballade » et Ludwig van Beethoven, et d’autres compositeurs en l’occurrence le compositeur russe, Serge Rachmaninov, le compositeur espagnol, Joaquin Turina, ainsi que les compositrices, Mélanie Héléne Bonis (France) et Amy Beach (Etat Unies).
Dans ce programme exigeant, le public est resté également captif des constructions sonores que les pianistes installaient patiemment et qui imposaient une ferveur croissante. Ces jeunes artistes sont parvenus à dilater le temps et à ouvrir l’espace avec leur jeu inouï.
Placé sous la Présidence d’Honneur de SAR la Princesse Lalla Meryem, ce concours s’inscrit dans le cadre d’une manifestation culturelle biennale, organisée par l’Association « Les Amitiés Musicales », avec le concours de l’Académie du Royaume du Maroc et l’appui de ses nombreux partenaires, dont l’objectif commun est d’apporter un accompagnement et un encouragement à de jeunes pianistes motivés et talentueux en les incitant à améliorer et à enrichir leurs talents avec divers styles musicaux et expériences de grands maîtres de piano.
Devenu un événement musical incontournable dans le paysage culturel du Royaume du Maroc, ce concours se positionne aujourd’hui, dans le monde des grandes compétitions internationales de piano et compte la de nombreux pianistes âgés de 10 à 32 ans représentant différents pays notamment la Tunisie, l’Allemagne, le Brésil, l’Espagne, les Etats-Unis, la France, la Hongrie, l’Italie, la Chine, le Japon, le Portugal, la Roumanie et la Russie.
Le jury est composé de pianistes et de musiciens de différentes nationalités de renommée internationale. Il s’agit de Myrian Dauelsberg, présidente du jury (Brésil),Véronique Guillo (France), Rebeca Omordia (Nigeria-Roumanie), Paola Sorrentino (Italie), Rüya Taner (Turquie), Ghizlane Hamadi (Maroc), Marouan Benabdellah (Maroc-Hongrie), Nabil Ben Abdeljalil (Maroc), Daniel Del Pino (Espagne) et Adriano Jordao (Portugal).
La cérémonie de remise des prix a été notamment marquée par la présence du ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laaraj, du président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Driss El Yazami et de la directrice de l’Institut français de Rabat, Muriel Augry-Merlino.