Crise politique au Sri Lanka: le président dissout le Parlement, appelle à des élections anticipées
Le président du Sri Lanka, Maithripala Sirisena, a dissout, vendredi, le Parlement et appelé à la tenue d’élections anticipées dans un contexte de crise politique de plus en plus grave.
La décision, qui a pris effet vendredi à minuit, a été prise par le chef de l’Exécutif peu de temps après que son parti ait annoncé qu’il ne disposait pas d’une majorité suffisante pour confirmer son candidat aux fonctions de Premier ministre.
La crise politique a éclaté dans ce pays insulaire de 22 millions d’habitants le 26 octobre dernier, lorsque le chef d’Etat a limogé son Premier ministre, Ranil Wickremesinghe, pour le remplacer par l’ancien homme fort Mahinda Rajapaksa.
Jugeant l’initiative de Sirisena inconstitutionnelle, Wickremesinghe a refusé de quitter sa résidence officielle, s’est déclaré toujours Premier ministre et a convoqué le Parlement pour « prouver sa majorité ».
En réaction, le président Sri Lankais a publié deux éditions du journal officiel, l’une pour annoncer et valider sa décision de révoquer Wickremesinghe, et l’autre pour suspendre le Parlement pendant trois semaines jusqu’au 16 novembre.
La dissolution du Parlement a soulevé un tollé au sein du Parti national unifié (UNP), la formation politique de Wickremesinghe, en raison de dispositions constitutionnelles stipulant que le Parlement ne peut être dissous que quatre ans et demi après l’élection de ses membres, alors que le Parlement actuel a été élu en août 2015.
Sur les 225 sièges du Parlement, la coalition dirigée par l’UNP comptait 106 membres, tandis que celle de Sirisena et Rajapakse réunis en comptait 95.