FIMA: la mode africaine « doit s’expatrier »
La mode africaine est appelée à apprendre à « s’expatrier » pour contribuer à l’essor économique du continent, a assuré, samedi à Dakhla, le célèbre styliste Alphadi, fondateur du Festival international de la mode en Afrique (FIMA).
« La mode africaine doit s’expatrier et habiller le monde. Elle ne doit pas rester seulement pour les Africains », a déclaré à la MAP Alphadi, alors que le Festival, qui se tient pour la première fois au Maroc, tire à sa fin.
Les créateurs du continent, a-t-il insisté, se doivent « d’en faire une industrie et c’est comme ça qu’on arrive à créer de l’emploi et donner un dynamisme à l’activité économique, qui est un aspect très important ».
D’autant que « la mode africaine porte des valeurs positives », a poursuivi le styliste nigérien, qui a affiché un satisfecit du déroulement de cette « édition spéciale » pour fêter les 20 ans du FIMA, né dans le désert du Ténéré.
Interrogé sur l’avenir de cette manifestation artistique, le fondateur du FIMA semble ne pas vouloir se contenter d’un seul passage à Dakhla, qui a abrité la onzième édition après les 10 premières piges au Niger.
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« Dakhla est, aujourd’hui, ma ville. Je dois pouvoir repartir au Niger, mon pays, puis revenir à Dakhla tous les deux ans » car, a-t-il dit, « marier les deux Afrique, c’est le but que j’avais envie de faire pour la mode africaine ».
Alphadi estime que c’est de la sorte qu’il pourra contribuer à « faire vivre le tourisme et la vie culturelle dans la ville de Dakhla », qui pourrait devenir « le porte-flambeau » de la mode africaine.
« On peut y créer des usines qui peuvent employer des milliers de personnes dans le textile, la bijouterie, le cosmétique. La mer est à côté. Tout est là pour faire des choses extraordinaires », fait-il observer.
Le Festival international de la mode en Afrique (FIMA) accueille, cette année, des exposants de plus de 30 pays du continent, autour du thème « L’art et la culture, vecteurs d’intégration africaine ».
Pour célébrer le vingtième anniversaire, les organisateurs de grand rendez-vous ont symboliquement choisi le Maroc, qui est un partenaire privilégié du FIMA, qu’il accompagne et dont il appuie les actions depuis ses premières heures dans le désert du Ténéré, au Niger.