Le Maroc en passe de renforcer ses relations économiques avec la Belgique
La séquence bilatérale maroco-belge, qui s’inscrit dans une continuité d’une relation d’amitié, est très particulière non seulement de par la présence de la princesse Astrid au Maroc, mais également parce qu’elle reflète une ambition réelle de renforcer les relations économiques entre les deux pays, ainsi que d’exploiter tout le potentiel de coopération existant, a indiqué, mardi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita.
La présence d’une mission économique belge au Maroc traduit également la volonté des deux pays de mettre à profit cette relation bilatérale économique dans un contexte global et africain, a précisé Bourita dans un point de presse à l’issue de ses entretiens avec le vice-Premier ministre belge, ministre des Affaires étrangères et européennes, Didier Reynders, actuellement en visite au Maroc.
L’élection de la Belgique au Conseil de sécurité des Nations Unies est une autre preuve de la crédibilité de la diplomatie belge ainsi que de la reconnaissance par la communauté internationale de l’apport serein de ce pays au débat sur les questions parfois clivantes, auxquelles la Belgique a su à chaque fois apporter une voix de sagesse et de pragmatisme, a fait noter Bourita.
Il a, à cette occasion, exprimé la disposition du Maroc à travailler de concert sur des questions inscrites à l’ordre du jour du Conseil et qui sont liées à la région et au continent de l’Afrique.
Pour sa part, Reynders a fait savoir que la forte présence des acteurs politiques du gouvernement et des acteurs économiques marocains aux côtés de la plus grande délégation d’entreprises jamais connue dans le cadre des missions économiques de la Belgique, est l’occasion de renforcer la dynamique bilatérale et de montrer que le potentiel dont disposent les deux pays est beaucoup plus important que la réalité d’aujourd’hui.
Malgré des relations politiques et culturelles très fortes liant le Royaume du Maroc et le Royaume de Belgique, il y a une marge de progression très importante sur le plan économique dans divers secteurs, qui pourra être comblée à travers une délégation couvrant de très nombreux domaines d’activités et grâce à une communauté belgo-marocaine importante, a-t-il poursuivi.
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« Quatre pour cent de la population belge (plus de 500.000 personnes), dont beaucoup sont actuellement investis dans l’entreprise, souhaitent travailler au Maroc et y développer des activités », a fait savoir Reynders.
La Belgique est la porte d’entrée naturelle pour l’Europe, ce qui encouragerait les entreprises marocaines à venir travailler sur le continent européen avec des entreprises belges, a-t-il ajouté, notant que de la même manière, le Maroc est la porte d’entrée du continent africain et un pays en développement extraordinaire, dont les réformes en cours font qu’on peut travailler dans un cadre de stabilité sur le terrain économique.
Il a, à cet égard, fat part de la volonté de son pays de travailler avec des entreprises marocaines non seulement au Maroc, mais également ailleurs sur le continent africain, mettant l’accent sur la présence des banques marocaines en Afrique, ainsi que leur connaissance du terrain.
Pour Reynders, l’ouverture du Maroc sur le monde et sur sa région est une des forces majeures qui permettra de développer cette relation bilatérale dans les années à venir.
Les entretiens entre Bourita et Reynders s’inscrivent dans le cadre de la visite qu’effectue du 25 au 30 courant au Royaume la princesse Astrid, Représentante du Roi Philippe de Belgique, à la tête d’une importante délégation de son pays composée de plusieurs ministres fédéraux et régionaux et quelque 400 opérateurs économiques représentant plus de 250 sociétés.
Cette mission économique belge au Maroc a pour principal objectif d’insuffler une nouvelle dynamique aux relations économiques des deux pays. Outre la tenue du forum maroco-belge, des séminaires et de rencontres B2B, cet événement sera marqué par la signature entre les deux parties d’une vingtaine d’accords dans divers secteurs.