Gilets jaunes : Explosion de violence à Paris, une centaine de blessés et 255 interpellations
La manifestation, samedi, des gilets jaunes, ce mouvement né sur les réseaux sociaux pour dénoncer la politique fiscale du gouvernement, a donné lieu à une explosion de violence à Paris où les interpellations et le nombre de blessés se chiffrent par centaine.
Les plus emblématiques avenues et place de la capitale comme la célèbre avenue des Champs Elysées, l’Arc de Triomphe, la Place Opéra sont le théâtre de véritables scènes de chaos avec voitures de police et de particuliers incendiées, devantures de magasins saccagés, barricades érigées, le résultat d’échauffourées, entre manifestants casqués et encagoulés et forces de l’ordre, qui se sont soldées par des centaines d’interpellations et de blessés.
Dans un bilan provisoire qui ne cesse d’évoluer au fil des heures, la préfecture de police de Paris faisait état à 19h de 255 arrestations et 95 blessés, dont 14 parmi les forces de l’ordre.
Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez a assuré en début de soirée que le gouvernement était « en train de rétablir l’ordre face à des individus casqués, armés, hostiles aux forces de l’ordre, mais aussi à nos Institutions, aux symboles de la République ».
Depuis Buenos Aires où il prend part au Sommet du G20, le Président français Emmanuel Macron a réagi à la situation affirmant que ‘’ce qui s’est passé à Paris n’a rien à voir avec l’expression d’une colère pacifique. Aucune cause ne justifie que les force de l’ordre soient attaquées, (…) que des passants ou des journalistes soient menacés, que l’Arc de Triomphe soit souillée. Les coupables de ces violences veulent le chaos, ils trahissent les causes qu’ils prétendent servir. (…) Ils seront identifiés et tenus responsables de leurs actes devant la justice’’.
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Le Chef de l’Etat a également indiqué qu’il a convoqué une réunion avec l’ensemble des services compétents dès demain matin à son retour en France. ‘’Je respecterai toujours les oppositions (…) mais je ne n’accepterai jamais la violence », a encore dit Emmanuel Macron.
Les gilets jaunes ont reconduit samedi pour la troisième semaine consécutive leur mobilisation partout en France pour exprimer leur ras-le-bol de la politique fiscale du gouvernement qui se répercute négativement sur leur pouvoir d’achat.
D’après les médias du pays, la mobilisation des Gilets jaunes semble s’installer dans la durée, le dialogue amorcé par le gouvernement n’ayant abouti à aucun résultat.
La hausse de la fiscalité écologique alimente la grogne d’une bonne partie de Français qui a l’impression de crouler sous le poids des impôts ce qui se répercute sur leur pouvoir d’achat.
Dans le sillage de cette grogne sociale est né un mouvement inédit de protestation sur les réseaux sociaux: les gilets jaunes qui mènent depuis la mi-novembre une mobilisation à travers tout le territoire français.
Lancé au départ pour protester contre la hausse des prix des carburants, le mouvement s’est ensuite élargi à la critique des taxes en général et de la baisse du pouvoir d’achat. Courant cette semaine, une liste contenant une quarantaine de revendications allant de l’augmentation du smic au retour au septennat, a été envoyée aux médias et aux députés.