Amende alourdie en appel pour le journaliste Taoufik Bouachrine
Le patron de presse marocain Taoufik Bouachrine a été condamné à verser environ 130.000 euros à deux ministres pour « diffamation », a indiqué jeudi à l’AFP son avocat, soit plus du triple de la somme fixée en première instance.
M. Bouachrine, emprisonné dans le cadre d’autres affaires, devra verser 1.400.000 dirhams contre initialement 450.000 dirhams (environ 40.000 euros), selon une décision rendue mercredi par la chambre d’appel du tribunal de première instance de Casablanca, a précisé Me Moulay el Hassan Elalaoui.
Le journaliste était poursuivi depuis 2015 pour avoir accusé dans un article les ministres de l’Agriculture et de la Pêche, Aziz Akhannouch, et de l’Economie et des Finances, Mohamed Bousaïd -limogé en août- d’avoir modifié un article de la loi des finances 2016 permettant à M. Akhannouch de prendre le contrôle du Fonds de développement rural, aux dépens du chef de gouvernement de l’époque, Abdelilah Benkirane.
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Directeur du quotidien indépendant Akhbar al-Yaoum, M. Bouachrine est poursuivi dans plusieurs autres affaires et a été condamné en novembre à 12 ans de prison pour des violences sexuelles qu’il a toujours niées. Il doit verser à huit victimes des indemnisations allant de 9.000 à 46.000 euros.
Le journaliste est également poursuivi entre autres pour publication de fausses informations.
AFP.