Le Maroc pleinement engagé pour la réussite du processus onusien sur le Sahara marocain
De la table ronde, tenue mercredi et jeudi au Palais des Nations à Genève, sur le différend régional autour du Sahara marocain, le Maroc est sorti confiant, serein et plus que jamais engagé à contribuer à la réussite du processus onusien, avec le même référentiel réitéré, notamment dans la résolution 2440 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Fort d’une délégation qui comprenait en son sein les représentants légitimes élus de la population du Sahara marocain, le Maroc a exprimé sa disposition à travailler avec l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, M. Horst Kohler pour la préparation et la réussite des prochaines échéances « avec la même sérénité, le même esprit positif et le même référentiel clair », comme l’a souligné, jeudi soir à Genève, M. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dans une déclaration à la presse à l’issue de la table ronde.
Le climat positif qui a marqué le déroulement de cette rencontre, la bonne foi du Maroc et sa confiance en le processus onusien l’ont d’ailleurs incité à donner immédiatement son accord à prendre part à une deuxième table ronde annoncée par M. Kohler pour le premier trimestre de 2019.
Le Maroc, a précisé le ministre Bourita dans sa déclaration à la presse, «a soutenu cette option en soulignant que cette nouvelle table ronde, tout comme celle-ci devrait être bien préparée et ce qui a fait sa réussite devrait être consolidé».
Il a affirmé que « le Maroc s’attend à ce que la prochaine rencontre capitalise sur cette atmosphère constructive pour aller vers l’expression d’une volonté politique réelle de la part des autres parties en vue d’une solution».
Et c’est ce même esprit positif qui a guidé la participation du Maroc à la table ronde de Genève. Cette participation est l’expression de l’engagement sincère du Royaume à contribuer aux efforts de M. Kohler pour parvenir à la solution politique réaliste et pragmatique à la question du sahara marocain, fondée sur le compromis, comme l’appelle de ses vœux la communauté internationale. Dans ce contexte, le Royaume conçoit la solution à ce différend artificiel également dans sa dimension régionale.
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Le Maroc, a expliqué M. Bourita, a participé à cette table ronde avec « une volonté sincère de relancer l’intégration régionale, de travailler avec tous les pays pour que le Maghreb puisse enfin être un acteur de paix, de stabilité et de développement pour son environnement immédiat et pour les cinq peuples du Maghreb».
Le ministre n’a pas manqué d’insister sur le référentiel onusien qui a guidé et encadré les discussions de Genève, à savoir la dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies et qui devra être le même pour les prochaines échéances.
Cette table ronde, a-t-il relevé, «est différente de l’exercice précédent à plusieurs titres : D’abord par son tour de table puisque, pour la première fois, toutes les parties prenantes ont été présentes et ont participé activement à la discussion. Deuxièmement par son référentiel puisqu’elle intervient après la résolution 2440, qui, dans son paragraphe 2 assigne à cette table ronde un objectif précis qui est de parvenir à une solution pragmatique, réaliste et fondée sur le compromis».
L’autre point fort de la participation du Maroc a été l’occasion offerte aux fils du Sahara, membres de la délégation marocaine, de parler au nom des populations qui les ont portés à la tête des Conseils régionaux élus pour mettre en avant l’essor de développement que connaissent les provinces du sud, la participation politique libre et démocratique, le rôle de la société civile et de la jeunesse, le militantisme de la femme sahraouie en tant qu’acteur majeur de la dynamique régionale, mais aussi l’intérêt porté à la culture hassanie en tant que patrimoine de tous les marocains.
La participation des élus des provinces du sud, une première par rapport aux précédentes rencontres sous les auspices de l’ONU, consacre ainsi leur statut de porte-voix légitimes de la population sahraouie qui gère aujourd’hui ses affaires en toute quiétude dans le cadre de la régionalisation et qui détiendra demain les rênes du pouvoir local dans le cadre de l’autonomie élargie.
Sidi Hamdi Ould Errachid, président de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, Ynja Khattat, président de la région de Dakhla Oued Edahab et Mme Fatima Adli, militante associative de la ville de Smara, et première élue sahraouie depuis 1992, ont été les meilleurs témoins, face à leurs interlocuteurs, de cette dynamique vertueuse que connaissent les provinces du sud du Royaume, portée par la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI pour un Maroc qui fait sa mue avec sérénité, détermination et confiance, parfaitement intégré dans son espace africain naturel et qui aspire à bâtir, sur des bases solides, un ensemble régional qui garantit prospérité et sécurité aux peuples des cinq pays du Maghreb.