L’opération menée par le BCIJ samedi s’inscrit dans le cadre d’une stratégie minutieuse des services de sûreté
La saisie de plus d’une tonne de cocaïne fortement dosée et l’arrestation de 7 personnes pour leurs liens présumés avec un réseau criminel transnational actif dans le trafic international de cocaïne entre le Maroc, l’Amérique latine et l’Europe s’inscrit dans le cadre d’une stratégie minutieuse basée sur la coordination entre les efforts de la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGST) et de la Direction générale de la sûreté nationale, a indiqué Boubker Sabik, commissaire divisionnaire de police, porte-parole des services de sûreté.
Cette opération, menée samedi matin, la troisième du genre dans ces deux dernières années, vient couronner un long parcours de recherches, d’investigations et d’activation des canaux de renseignements criminels, permettant à la Brigade de lutte contre le crime organisé relevant du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) de suivre les traces de ce réseau criminel, a déclaré dimanche à la MAP M. Sabik.
Les sept personnes arrêtées sont de nationalité marocaine, d’après ce responsable sécuritaire qui n’écarte pas la possibilité de présence d’autres nationalités, vu que les liens régionaux et internationaux de ce réseau laissent entendre l’implication de personnes portant d’autres nationalités.
Il a, à cet égard, expliqué que les pays d’origine de drogues se trouvent en Amérique latine et que la destination est marquée par des intersections entre l’Europe et les eaux continentales marocaines. Dans ce sens, M. Sabik a rappelé que la coordination entre les deux directions a permis, au seul titre de 2018, de saisir plus d’1 tonne et 650 kilogrammes de cocaïne, de 43 tonnes de Hashich et dérivés et plus de 1 million et 300.000 psychotropes, dont plus de 1 million « ecstasy », substances fabriquées dans des entrepôts clandestins en dehors du Maroc. Ces produits sont acheminés vers le Maroc par voies terrestre et maritime, a ajouté M. Sabik. L’opération du samedi intervient après celle menée en octobre 2017, a-t-il ajouté, rappelant que le BCIJ avait alors démantelé, sur la base d’informations précises fournies par la DGST, un réseau criminel, arrêté plus de 10 personnes et saisi plus de 2 tonnes et 558 kg de cocaïne.
Le BCIJ avait aussi saisi, en 2016 à Dakhla, plus d’1 tonne et 300 kg de cocaïne, grâce à des informations précises de la DGST et en coordination avec les services de la Gendarmerie Royale et de la Marine Royale, a-t-il poursuivi. Grâce aux opérations communes et efforts inlassables déployés en la matière, il a été possible de déjouer de nombreux plans criminels qui ciblaient la sécurité du Maroc et des Marocains, a-t-il enchaîné.
Les services de la DGST sont conscients de la gravité de ces menaces et prospectent celles à venir, a assuré le responsable, notant qu’ils œuvrent à dynamiser les canaux de renseignements criminels en matière de lutte contre le trafic de drogue, le terrorisme et les crimes organisés.
Les services veillent aussi à coordonner les efforts au niveau national et à échanger les informations avec le reste des partenaires et acteurs à l’échelle internationale, dans la mesure où il est impossible de contenir, surmonter ou de faire face aux crimes organisés transnationaux sans créer un front commun capable d’affronter les prolongements transnationaux de ce type de crime, a-t-il conclu.