Brexit : May obligée de présenter un plan alternatif urgent en cas de rejet de son accord
La Première ministre conservatrice britannique Theresa May a essuyé mercredi une nouvelle défaite au parlement, en perdant un vote qui l’oblige à soumettre un plan alternatif en trois jours en cas de rejet de son accord sur le Brexit mardi prochain.
May avait donné des gages aux députés pour tenter de les convaincre d’adopter son accord de sortie négocié avec Bruxelles, mais preuve de leur défiance, ceux-ci ont déclenché un vote pour introduire un amendement sur la loi du Brexit, obligeant le gouvernement à présenter un plan B sous trois jours contre 21 jours selon la législation actuelle.
Au total, 308 députés ont voté pour alors que 297 se sont prononcés contre cet amendement déposé par le conservateur et ancien attorney général, Dominic Grieve.
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« Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour remporter le vote qui se déroulera mardi. Mais, il est également dans notre intention, si cela ne se produit pas, de réagir rapidement et de donner des assurances quant à la suite, après le vote, » avait déclaré un porte-parole de Downing Street mercredi matin.
Le gouvernement avait déjà essuyé une première défaite la veille avec le vote d’un amendement à la loi de finance visant à limiter son pouvoir de mettre en oeuvre un Brexit sans accord. Vingt députés conservateurs avaient voté pour cet amendement.
Malgré ce revers, mauvais présage pour le vote de mardi, David Lidington, le numéro deux du gouvernement britannique, a encore écarté mercredi toute réécriture du texte, âprement négocié avec Bruxelles.
« Le choix qui se présente est cet accord, ou pas d’accord, ou, comme certains députés le souhaitent, d’annuler complètement le résultat du référendum de 2016 », a affirmé M. Lidington sur la BBC.