Indice de démocratie : l’Algérie occupe la dernière place au Maghreb
Par Bouzrou Saad
Selon le dernier rapport du magazine anglais, The Economist, l’Algérie est la pire « démocratie » du Maghreb et occupe l’une des dernières places du continent. Le Maroc est classé deuxième.
Liberté de presse absente, opposition politique marginalisée, pluralisme inopérant, etc. L’Algérie a tous les ingrédients pour devenir, selon The Economist, la pire démocratie du Maghreb.
Son régime autoritaire « rigide » lui a permis de décrocher la 126ème place sur 167 pays, et quatrième pays du Maghreb, avec une note de 3,5/10, derrière la Mauritanie (119ème, avec 3,82/10). La Libye ne figure même pas dans le classement à cause de la situation qui y règne.
Le rapport du magazine britannique a constaté que le b.a.-ba des principes démocratiques est bafoué à plate couture dans le pays. Lors des législatives de 2017, des vidéos montrant le bourrage d’urnes ont fait un tabac sur les réseaux sociaux, et attestent de ce fait du manque de transparence dans les échéances électorales.
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L’élection de Mouad Bouchareb à la tête du Front de libération nationale en septembre 2018 est, elle aussi, pointée du doigt. Le gouvernement et ses acolytes ont ostensiblement mis de côté la légalité constitutionnelle qui entoure l’exercice d’une telle fonction.
Toutefois, la présidence algérienne reste le principal hic de la démocratie en Algérie, et le monde entier est conscient aujourd’hui que le pays est gouverné par d’autres personnes que le président Bouteflika, qui subit les séquelles d’un AVC depuis 2013, qui a amplement réduit sa mobilité et son élocution.
Quant au Maroc, il est arrivé en deuxième place derrière la Tunisie, avec une note moyenne de 4,99/10.