Ressources humaines qualifiées: Le potentiel marocain mis en avant à Londres
Le ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaid Amzazi, a mis en avant, mardi à Londres, le grand potentiel marocain en termes de jeunes ressources humaines qualifiées.
Lors de ces entretiens avec le ministre britannique de l’Investissement, Graham Stuart, en marge du Forum mondial de l’éducation, M. Amzazi, a expliqué que le Maroc s’engage dans de grands chantiers structurants, notamment dans le domaine de l’automobile, l’aéronautique, le textile, l’agriculture, le digital et tous les domaines liés à l’industrie, ajoutant que le Royaume dispose d’un potentiel énorme de jeunes lauréats d’écoles prestigieuses d’ingénierie, telle que l’École nationale des sciences appliquées, l’Ecole Mohammedia d’ingénieurs, l’École Hassania des travaux publics, l’École nationale supérieure d’informatique et d’analyse des systèmes et l’Institut National des Postes et Télécommunications.
Le ministre, qui effectue une visite de travail au Royaume Uni à la tête d’une délégation marocaine a également indiqué qu’un grand nombre d’investisseurs étrangers à travers le monde éprouvent « un engouement » pour le marché marocain.
« Dès qu’ils arrivent au Maroc, ces investisseurs se mettent à la recherche de ressources humaines qualifiées », a-t-il souligné dans une déclaration à la MAP en marge de ces entrevues, faisant savoir que le ministère veille à accompagner « tous les clusters qui voient le jour » au Maroc, par des instituts de formation professionnelle, tels que l’institut des métiers de l’aéronautique (LIMA), l’Institut de Formation aux Métiers de l’Industrie Automobile (IFMIA) et l’Institut de formation au métiers des énergies renouvelables (IFMRI).
Ces établissements, sont mis en place, équipés et subventionnés par le ministère en vue de faciliter l’insertion des jeunes dans des clusters industriels, a-t-il noté, faisant savoir qu’au niveau de la formation, le ministère insiste sur une approche pédagogue innovante basée sur la compétence mais aussi sur la maîtrise de la langue anglaise.
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Le pilier fondamental de ces clusters qui sont en train de se développer au Maroc, notamment à Tanger, Casablanca et Agadir est l’innovation, a relevé le ministre, invitant dans ce sens les entreprises anglaises « High technologies » à venir investir au Maroc, étant donné qu' »aujourd’hui l’innovation est cœur de la dynamique d’investissement et d’accélération industrielle ».
« Ce n’est pas une question de langue, mais plutôt de place à trouver au sein de cette dynamique », a estimé M. Amzazi, rappelant que l’Espagne a détrôné la France dans le domaine de l’industrie automobile, tandis que « le Japon premier employeur à l’étranger, emploie 42.000 personnes au Maroc », dans des métiers liés à cette industrie.
Mettant en exergue le potentiel marocain de ressources humaines qualifiées, « non seulement au niveau disciplinaire mais également au niveau de maîtrise de la langue anglaise », le ministre a également fait remarquer que plusieurs lauréats d’écoles d’ingénieurs maîtrisent plus la langue anglaise, que d’autres langues étrangères.
De son côté, M. Stuart a salué l’initiative du ministère visant à mettre en place un réseau d’écoles anglaises au Maroc, faisant savoir que ce projet permettra de diversifier l’offre nationale en matière d’éducation.
Le ministre britannique de l’investissement a également loué l’intention du ministère de mettre en place un « programme très ambitieux » de formation des formateurs en langue anglaise notamment dans des disciplines scientifiques.
La délégation marocaine qui comprend également le Secrétaire d’Etat, chargé de la formation professionnelle, Mohamed Rherras, représente le Maroc dans le Forum mondial de l’éducation qui se tient du 20 au 23 janvier dans la capitale britannique, avec la participation d’une centaine de ministres de l’éducation et d’experts internationaux dans le domaine.