Venezuela : quatre morts dans des manifestations antigouvernementales
Au moins quatre personnes ont trouvé la mort dans des troubles survenus dans la nuit de mardi à mercredi au Venezuela où des manifestations contre le régime du président Nicolas Maduro se poursuivent depuis trois jours, à l’appel de l’opposition, ont annoncé une ONG et la police.
Il s’agit d’un adolescent de 16 ans, décédé après avoir été blessé à la poitrine par une arme à feu lors d’une manifestation antigouvernementale dans le quartier de Catia, à l’ouest de Caracas, et de trois hommes dans l’Etat de Bolivar (sud-est).
« Nous condamnons le meurtre par balles du jeune Alixon Pizani lors d’une manifestation à Catia, Caracas », a déclaré l’Observatoire vénézuélien du conflit social (OVCS) sur Twitter. Selon l’OVCS, 63 manifestations contre le gouvernement de Nicolás Maduro ont eu lieu dans différentes parties de Caracas, dont certaines ont duré jusqu’à l’aube.
Trois autres personnes sont mortes lors de pillages à Ciudad Bolivar, dans la ville de San Felix, relevant de l’Etat de Bolivar, a indiqué la police.
→ Lire aussi : Venezuela: arrestation de 27 militaires impliqués dans la tentative de soulèvement contre Maduro
Selon le quotidien El Nacional, un commissariat de police a été incendié à Puerto Cabello, dans le nord de l’État de Carabobo (centre), alors qu’une statue d’Hugo Chavez, ancien président défunt ayant dirigé le pays entre 1999 à 2013, a été incendiée dans l’Etat de Bolivar.
Des centaines de personnes ont protesté pendant deux nuits consécutives suite à l’appel lancé par l’opposition à ne pas reconnaître la légitimité du chef de l’Etat, considéré comme un « usurpateur » après avoir été réélu lors d’élections qualifiées de « frauduleuses » et non reconnues par plusieurs pays de la région et une partie de la communauté internationale.
Les manifestations se poursuivent mercredi dans plusieurs régions du pays pour réclamer le rétablissement de la démocratie et la « fin de la dictature ».
La légitimité du second mandat du président Maduro, entamé le 10 janvier, n’est pas reconnue par le Parlement, unique institution contrôlée par l’opposition, ainsi que par les pays membres du Groupe de Lima et les Etats-Unis.
