L’expérience du Maroc en matière d’éducation à la paix et au développement présentée au Palais des Nations
L’expérience du Maroc en matière d’éducation aux valeurs de paix, de tolérance et de développement a été présentée au Palais des Nations à Genève, à l’occasion d’une table ronde initiée jeudi par l’UNICEF.
Intervenant lors de cette rencontre organisée sur « l’éducation à la paix et au développement », dans le cadre de la célébration de la 1ère Journée Internationale de l’Education, le représentant permanent adjoint à la Mission du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, Allal Ouazzani Touhami, a mis en avant des initiatives entreprises à l’échelle nationale en matière d’éducation à la culture de paix et à la tolérance, ainsi que des chantiers initiés sur cette thématique par le Royaume à l’international.
Il a rappelé, dans ce sens, que le Maroc a poursuivi la consolidation du droit à l’éducation dans le cadre de la « Vision stratégique de la Réforme éducative 2015–2030: pour une Ecole de l’équité, de la qualité et de la promotion» dont certains axes concernent la cible 4.7 de l’Objectif de développement durable 4 sur l’éducation, qui met l’accent sur l’éducation à la citoyenneté mondiale et l’éducation au développement durable.
Le diplomate a mis en exergue certains indicateurs d’accès à l’éducation à l’échelle nationale, notamment le taux spécifique de scolarisation des enfants de 6 à 11 ans qui a atteint 99,1% (le taux de scolarisation des filles est passé de 64,8% à 86,7%), outre les efforts entrepris dans le cadre de l’éducation non formelle pour pallier aux problématiques de l’abandon scolaire et le programme de lutte contre l’analphabétisme.
S’agissant de l’éducation aux droits de l’homme et à la paix, il a indiqué que le Maroc a procédé au renforcement de l’éducation aux droits de l’homme dans les systèmes d’enseignement primaire, secondaire et supérieur et la formation aux droits de l’homme des fonctionnaires, des responsables de l’application des lois et du personnel militaire et des professionnels des médias.
En 2016, 390 manuels scolaires ont été mis à jour afin d’enseigner de manière plus substantielle, notamment les principes de tolérance, de la non-discrimination et de l’égalité, a-t-il rappelé.
Dans ce sens, le Maroc a élaboré deux manuels qui ont pour but de sensibiliser les jeunes à la culture des Droits de l’Homme et de la citoyenneté, le premier sur l’éducation à la citoyenneté et aux droits de l’Homme et le second sur « l’éducation aux droits de l’Homme: Comprendre pour agir ensemble ».
De même, le ministère de l’éducation a mis en place, a-t-il enchainé, des instances chargées du suivi des aspects relatifs aux valeurs et à la promotion de l’éducation inclusive, et des droits de l’homme, citant notamment le comité permanent des programmes et le comité des valeurs ou encore la cellule centrale de l’éducation aux droits de l’homme.
Les efforts se poursuivent en matière d’enseignement et de recherche relatifs au DH dans l’enseignement supérieur et des programmes de formation ont été dispensés au profit des différentes catégories des forces de l’ordre chargées de l’application des lois dans les centres de formation (L’Institut Royal de la police, l’Institut Royal de l’administration territoriale..), a souligné M. Ouazzani.
Au niveau international, il a rappelé que le Maroc et la Suisse avaient initié le projet de la Déclaration des Nations Unies sur l’éducation et la formation aux droits de l’homme avec le soutien d’autres pays, connus plus tard sous le nom de « pôle de l’éducation et de la formation aux droits de l’homme » qui donnera lieu à la résolution 36/12 du Conseil de droits de l’homme.
Le Maroc étant également membre actif du core-group (Slovénie, Costa rica, Italie, Sénégal, Brésil, Philippines) sur l’éducation aux droits de l’Homme, considère ce sujet en tant qu’une de ses priorités en matière de DH, a-t-il noté.
Et d’ajouter que l’éducation, notamment celle des DH, demeure donc un élément capital constitutif de la culture de paix et de développement au Maroc, au même titre que la compréhension mutuelle, la tolérance et la solidarité, à travers le dialogue inter-culturel et inter-religieux et l’accueil des migrants.