El Khalfi souligne la nécessité d’approfondir les recherches sur les nouveaux modes de migrations
Le ministre délégué chargé des relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a souligné, vendredi à Marrakech, la nécessité d’approfondir les recherches et les études sur les nouveaux modes et formes de migrations à la lumière des changements que connaissent les mouvements migratoires vers l’Europe.
Intervenant lors d’une conférence sous le thème « Le développement humain et la problématique de la migration » dans le cadre de la 1ère édition du Forum des droits de l’Homme et du dialogue interculturel des deux rives de la Méditerranée (24-25 janvier), M. El Khalfi a affirmé qu’il est nécessaire d’approfondir ces recherches et ces études eu égard aux grandes mutations que connaît le phénomène migratoire et ses rapports avec les problématiques ayant trait aux droits de l’Homme et au développement, et de cerner et bien saisir les perspectives de son évolution.
Après avoir rappelé que le Conseil de gouvernement a adopté un projet de loi approuvant l’accord entre le Royaume du Maroc et l’Union Africaine relatif à la mise en place à Rabat d’un Observatoire africain des migrations, le ministre a précisé que ce mécanisme est susceptible d’aider à identifier et à comprendre les changements que connaît le phénomène migratoire, et de contribuer à l’évaluation des politiques en place en vue de mettre sur pied des politiques d’avenir favorisant une interaction efficace et efficiente avec ce phénomène.
Dans ce sens, M. El Khalfi a appelé à l’adoption d’une politique unifiée à portée continentale et internationale, affirmant que la majorité des Etats ont érigé la question de la migration en une priorité qui doit être traitée et résolue.
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De son côté, le professeur du droit constitutionnel à l’Université Cadi Ayyad à Marrakech, Mohamed El Ghali, a relevé que l’Observatoire africain des migrations devra contribuer à la mise en place d’une politique unifiée en matière de traitement de la question migratoire, mettant en avant plusieurs facteurs qui entravent le développement et l’essor du Continent africain et amplifient ce phénomène.
Pour sa part, M. Mustapha Kabbaj, philosophe et expert auprès de l’Académie du Royaume du Maroc, a souligné l’importance d’une réforme globale de la justice internationale et de la conciliation entre les droits et les obligations inhérentes à l’individu et à la communauté, tout en insistant sur la nécessité de faire de l’espace méditerranéen un haut lieu de paix et de coexistence, ayant pour fondements l’intégration et les échanges interculturels.
Quant aux autres intervenants, ils ont été unanimes à souligner l’importance de focaliser sur les points et le legs communs des deux rives de la Méditerranée pour transcender plusieurs problématiques, ce qui permettra de restaurer la confiance des jeunes, de mettre à profit leur fort potentiel et de canaliser leurs énergies afin de contribuer au développement de l’espace méditerranéen en général et de leurs pays en particulier.
Organisée par le centre Afro-Med en partenariat avec l’ONG « Nord-Sud XXI », le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, le Laboratoire des recherches juridiques et l’analyse des politiques relevant de l’Université Cadi Ayyad, le ministère chargé des relations avec le Parlement et la société civile, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), l’Université Cadi Ayyad, la 1ère édition du Forum des droits de l’Homme et du dialogue interculturel des deux rives de la Méditerranée connaît la participation d’acteurs associatifs, chercheurs et responsables gouvernementaux des deux rives.
Au menu de cette rencontre figurent la discussion de plusieurs thématiques portant sur « la géographie politique de la Méditerranée et la problématique de l’hégémonie », « le développement humain et la problématique de la migration » et « le bassin de la Méditerranée et les accords d’échange des expertises symboliques et des produits culturels ».