« L’arrêt du tribunal de l’UE démontre l’activisme du polisario visant à détourner le règlement de la question du Sahara du processus onusien » (expert français)
Paris, 12 déc 2015 (MAP)
L’arrêt du tribunal de l’Union européenne au sujet de l’accord agricole Maroc-UE démontre l’activisme du polisario et de son sponsor algérien, visant à détourner le règlement de la question du Sahara marocain du processus politique onusien en cours, a souligné le directeur général de l’Observatoire d’études géopolitiques (OEG) Charles Saint-Prot.
Dans une déclaration à la MAP, l’expert français a indiqué que cet arrêt est particulièrement inopportun au moment où les Etats européens ont pris pleinement conscience de l’importance de la coopération avec le Maroc, notamment en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme.
Cette décision intervient au moment où l’agitation du polisario et le maintien de zones échappant au contrôle d’une autorité étatique légale ne peuvent que contribuer au développement d’une inquiétante instabilité régionale, a-t-il indiqué.
M. Saint-Prot a expliqué, par ailleurs, que le tribunal de l’UE, dans un jugement de première instance, a rejeté la majorité des moyens soulevés par le polisario, relevant qu’il est notable que cette juridiction n’accorde aucune reconnaissance politique ou juridique au requérant (polisario) qui n’est admis à ester en justice qu’au titre d’une simple personne morale.
Tout en soulignant que le tribunal européen a comparé ce cas à des jurisprudences concernant des associations ou des syndicats, le directeur général de l’OEG note que la juridiction européenne a annulé l’accord agricole entre le Maroc et l’Union européenne pour un simple vice de forme, en reprochant à son Conseil de ne pas s’être assuré d’un certain nombre de détails lors de la négociation.
« A aucun moment le tribunal ne retient la thèse du requérant sur la prétendue exploitation des richesses naturelles des territoires du Sahara marocain« , a-t-il tranché.
M. Charles Saint-Prot a rappelé, à cet égard, que les derniers rapports onusiens et européens se félicitent de l’avancée de la protection des droits de l’homme dans des territoires où le Maroc vient d’annoncer, par la voix de son Souverain, la mise en œuvre d’un nouveau et considérable programme d’investissements qui ne pourra que profiter aux populations locales.