Mystérieux symptômes: le Canada réduit de moitié son personnel en poste à Cuba

Le Canada a annoncé mercredi la réduction « de moitié environ » de son personnel en poste à l’ambassade de La Havane, après qu’un 14e ressortissant canadien eut présenté les même mystérieux symptômes qui ont frappé d’autres diplomates à Cuba et dont l’origine reste inexpliquée.

« En plus des mesures de sécurité modifiées déjà mises en place par le gouvernement du Canada, nous avons décidé de réduire de moitié environ le nombre de membres du personnel canadien en poste à La Havane », a indiqué le ministère canadien des affaires étrangères dans un communiqué.

Selon la télévision publique Radio-Canada, cela porte à huit le nombre de diplomates canadiens maintenant en poste à La Havane.

Ottawa a également fait savoir qu’un 14e Canadien vivant à Cuba souffrait des mêmes maux de tête qui ont touché depuis 2017 des diplomates canadiens et certains proches, tout comme 25 diplomates américains et leurs familles depuis fin 2016.

Tous décrivent les même maux : étourdissements, fortes migraines, acouphènes et problèmes visuels. Mais jusqu’à présent, ces étranges migraines n’ont pas été expliquées par le Canada, ni par les États-Unis.

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Un précédent bilan, fin novembre, faisait état de 13 Canadiens indisposés par ces mystérieux symptômes.

Le gouvernement « continue à enquêter sur les causes possibles des symptômes de santé inhabituels présentés par certains membres du personnel diplomatique canadien et de leur famille en poste à La Havane », a ajouté le communiqué.

Le gouvernement fédéral a souligné la « relation positive et constructive » qu’il entretient avec Cuba, rappelant que « les autorités cubaines coopèrent étroitement avec le Canada depuis l’apparition, au printemps 2017, des premiers symptômes ».

Le Canada et les États-Unis attribuaient initialement les symptômes à l’utilisation d’appareils acoustiques capables de provoquer des dommages cérébraux. Mais Ottawa avait finalement conclu qu’un tel scénario était « improbable ».

Une étude détaillée sur les incidents à Cuba, publiée début 2018 par la revue médicale américaine JAMA, faisait seulement mention d’une « source d’énergie inconnue », mais son auteur principal avait affirmé que la piste des micro-ondes était désormais envisagée.

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