Migrations: Réunion à Ouagadougou dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan d’action de Marrakech
Une réunion de haut-niveau du Processus de Rabat, un dialogue politique euro-africain sur la migration et le développement, qui entre dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action de Marrakech, aura lieu les 12 et 13 février prochains à Ouagadougou, a annoncé mercredi le ministère burkinabè de l’Intégration africaine.
Organisée par le Burkina Faso avec l’appui du Secrétariat du Processus et l’Union européenne, cette réunion, qui entre dans le cadre de la présidence burkinabè du comité de pilotage du Processus, regroupera environ 200 participants.
Ce conclave, indique un communiqué du ministère burkinabè, consacre la mise en œuvre du Plan d’action de Marrakech 2018-2020 et offre l’opportunité d’échanger sur les conclusions issues de la réunion des fonctionnaires de haut-niveau, tenue en novembre dernier à Addis-Abeba. Les participants à cette réunion se pencheront également sur l’évolution du Processus de Rabat en relation avec le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté le 10 décembre 2018 à Marrakech.
Les signataires de ce Pacte s’étaient engagés, entre autres, à lutter contre les facteurs négatifs et les problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays d’origine, à munir tous les migrants d’une preuve d’identité légale et de documents adéquats, à faire en sorte que les filières de migration régulière soient accessibles et plus souples et à combattre la traite des personnes.
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Le Plan d’action de Marrakech, qui s’inscrit dans l’esprit de l’agenda 2030 des Nations unies, devrait contribuer à l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD). Il est décliné en 23 actions qui s’articulent autour 10 objectifs visant à parvenir à une compréhension commune des causes profondes de la migration irrégulière, à maximiser l’impact positif de la migration régulière pour le développement et à promouvoir la migration régulière et la mobilité, en particulier des jeunes et des femmes, entre l’Europe, l’Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre, et au sein de ces régions.
D’autre part, la même source souligne que la mise en œuvre du Plan d’action de Marrakech relève de la feuille de route du mandat du Burkina Faso, placé sous le signe de la protection de l’environnement, facteur sine qua non pour inciter les jeunes à rester dans leur terroir.
La présidence burkinabè a été également marquée par l’adoption, en mai dernier, du Plan d’action de Marrakech, l’élaboration du rapport d’analyse individuelle du Plan d’action conjoint de la Valette et l’adoption des conclusions conjointes du Processus de Rabat et de Khartoum, rappelle le communiqué.
Le Processus de Rabat, fondé en 2006 sur une vision nouvelle et globale des questions migratoires, ouvre la voie à une gestion concertée et équilibrée des migrations, dans un esprit de partenariat et de responsabilité partagée.
Il regroupe plus de 60 pays africains et européens, y compris la Commission européenne et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui se réunissent régulièrement pour discuter des questions techniques et politiques liées à la migration et au développement.