Le plan national pour la promotion du secteur de la santé à l’horizon 2025 repose sur les valeurs de proximité et d’égalité
Le plan national pour la promotion du secteur de la santé à l’horizon 2025 repose sur les valeurs de proximité, de continuité, de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes et d’égalité dans l’accès aux services de la santé, a indiqué lundi à Rabat, le ministre de la Santé, Anass Doukkali.
S’exprimant lors de la séance annuelle consacrée à l’examen et l’évaluation des politiques publiques autour du service public à la Chambre des conseillers, M. Doukkali a noté que ce plan repose sur trois piliers, à savoir l’organisation et l’amélioration de l’offre de soins en vue de renforcer l’accès aux services de santé, la promotion de la santé nationale et les programmes nationaux de lutte contre les maladies, ainsi que la mise à niveau de la gouvernance du secteur.
Les recommandations du rapport de la commission thématique chargée de la préparation de cette séance annuelle constituent des propositions importantes et constructives qui correspondent, essentiellement, à des procédures et des mesures programmées liées au plan national du secteur de la santé à l’horizon 2025, a noté M. Doukkali.
En ce qui concerne la formation fondamentale au titre de l’année 2018-2019, 2.580 étudiants ont accédé au cycle de licence au niveau des Instituts supérieurs des professions infirmières et techniques de santé (ISPITS), dans le cadre du système (Licence, Master et Doctorat), dont le nombre s’élève à 23 instituts répartis sur l’ensemble du Royaume, a poursuivi M. Doukkali, précisant que la capacité d’accueil de ces instituts est estimé à 6.450 étudiants répartis en trois années de formation, alors que le nombre des lauréats a atteint 3.288.
Dans le domaine de la formation continue, il a indiqué que son département œuvre à la mise en place d’une stratégie nationale pour la formation continue des professionnels de la santé pour la période 2018-2022 et ce, à travers l’élaboration de plans nationaux pour la formation continue en rapport avec les priorités de cette stratégie, a-t-il mis en exergue, rappelant que 19.444 bénéficiaires ont tiré profit de la formation continue dans le domaine de traitement et de gestion en 2018.
En ce qui concerne l’amélioration de l’offre de santé, M. Doukkali a souligné qu’un certain nombre de projets hospitaliers concernés par le plan du ministère visant à créer 9.267 lits couvrant l’ensemble du territoire national de manière équitable et équilibrée, faisant savoir que durant les dernières décennies, 10 établissements hospitaliers et 950 nouveaux lits ont été crées, 52 établissements hospitaliers (6.014 nouveaux lits) sont en cours de construction, en plus de la construction de 21 hôpitaux de proximité.
S’agissant de la couverture sanitaire que le ministère considère comme une priorité sociale, a-t-il poursuivi, notant que son département continue d’élargir la couverture sanitaire pour les catégories des professionnels, des travailleurs indépendants et des personnes non salariées exerçant une activité libérale.
→ Lire aussi : Le ministère de la santé dénonce des informations erronées contenues dans une vidéo sur le centre de santé “Mellah” à Marrakech
Il a, dans ce sens, précisé que certains départements gouvernementaux ont entamé, dans le cadre de la loi 98.15 relative à l’assurance obligatoire des indépendants, leurs concertations avec les catégories socioprofessionnelles en vue compléter les textes d’application, dans la perspective de délivrer les premières cartes aux bénéficiaires de la couverture avant fin 2019.
Concernant la politique du médicament, il a souligné que le ministère travaille pour élargir la liste des médicaments remboursables, passant de 1.000 médicaments en 2006 à plus de 4.200 actuellement.
À cet égard, la politique du ministère de la Santé vise à renforcer la place du médicament générique dans la liste des médicaments remboursables, qui représente désormais 66,5% du nombre de médicaments remboursables, permettant ainsi d’accroître la prévalence des médicaments génériques en termes de nombre de boîtes indemnisées, passant de 27% en 2010 à 39% en 2017.
M. Doukkali a, dans ce sens, rappelé la création d’un comité spécial chargé de promouvoir le médicament générique composé de représentants du ministère de la Santé, le Ministère de l’Économie et des Finances, l’Ordre national des médecins et celui des les pharmaciens et dentistes et qui a été chargé de l’élaboration d’un programme national d’action précisant les mesures et les procédures nécessaires pour renforcer la place du médicament générique. Il s’agit également de renforcer le volet juridique relatif à ce médicament et ce, conformément au « Plan Santé 2025 ».
Et de rappeler que les différents programmes de santé et plans de prévention et de lutte contre les maladies, transmissibles, non transmissibles ou associées à l’environnement, sont un levier de développement économique et social, soulignant que cela permet de réduire le coût du traitement d’un certain nombre de patients, en mettant en œuvre des plans d’action adéquats et des mesures importantes pour les prévenir, contribuant ainsi à la cohésion sociale et à la garantie de la productivité des citoyens.
Le ministère veille à l’élaboration d’un plan ambitieux visant la promotion de l’urgence et de l’offre de santé, en termes d’infrastructures, de ressources humaines et d’équipement, ainsi que pour faciliter le transport sanitaire, le tout afin de répondre aux besoins urgents des citoyens qui sont en croissance, a-t-il assuré.
Il a, de même, passé en revue une série de stratégies et des plans nationaux visant à accélérer la réduction de la mortalité maternelle et des nouveau-nés, l’amélioration de la gouvernance de l’offre sanitaire, la cartographie sanitaire et la consolidation du partenariat et et de la coopération.