A l’horizon 2028, le Maroc compte éradiquer les bidonvilles
Le Royaume est engagé dans un processus d’assainissement de son paysage économique, en effet, il ambitionne de combattre la pauvreté et en premier lieu lutter contre les logements insalubres notamment éliminer les bidonvilles, avec le programme Villes sans bidonvilles (VSB). Cet ambitieux projet a pour acmé atteindre l’horizon 2028 avec 0 bidonvilles dans le paysage marocain. Ce modèle social bienveillant constitue une première pierre à l’édifice de lutte contre les inégalités sociales.
Le Royaume s’engage à reloger 120.000 familles qui vivent dans des habitations insalubres, en lançant le programme de villes sans bidonvilles (VSB) qui clôture cette année sa 20ème année. En effet, ce vaste programme fut lancé en 2004 par le ministre Taoufik Hejira en 2004. Par ailleurs, ce sont plus de 347.277 familles qui ont bénéficié d’un logement jusqu’à maintenant. Cependant, il reste encore 117.505 familles à reloger, soit 25% du programme. Sur ce total, 24.804 familles sont concernées par des unités réalisées et d’autres en cours d’achèvement.
Dans le cadre du programme VSB, ce sont plus de 92.701 familles non programmées au niveau des villes et des centres intégrés. Ainsi, au total 104.639 familles non programmées et le ministère l’a augmenté à 120.000 familles, en prenant en considération les éventuelles mises à jour. En ce moment, ce sont plus 61 villes sans bidonvilles.
Ainsi, la région de Skhirat-Témara constitue l’approche idoine comme projet modèle. Le relogement dans le cadre de l’habitat social. Cette approche novatrice va permettre d’améliorer les conditions de logement de plus de 22.100 familles au cours de deux années.
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La mise en œuvre du programme quinquennal 2024-2028 destiné à éliminer les bidonvilles restants et permettant à leurs habitants d’accéder à un logement convenable, soit près de 120.000 familles concernées.
Aujourd’hui le programme d’aide directe pour l’accès au logement comme mécanisme financier pour accélérer le rythme de traitement des bidonvilles. Le programme quinquennal 2024-2028 ayant pour objectif d’éliminer ce qui reste des bidonvilles concerne 120.000 familles restantes. Ce traitement prévoit 10.000 familles cette année, 15.000 en 2025, 30.000 en 2026, 35.000 en 2027 et 30.000 en 2028.
Le ministère de tutelle a contribué à hauteur de 100.000 dhs dans le cadre de l’aide directe et 40.000 dhs dans le cadre du Fonds spécial d’habitat (FSH). Ajoutant à cela la contribution du ministère des finances à hauteur de 60.000 dhs et celle des familles avec 100.000 dhs.
Le modèle social
Le modèle social est représenté par un ensemble d’institutions et de législations qui ont pour but de protéger les citoyens des aléas de l’existence. On peut identifier deux grands piliers : les services publics et la protection sociale. Englobant ainsi des pans aussi larges que l’accès à la santé, l’éducation, la retraite, les allocations chômage, le salaire minimum ou les aides sociales. Ce modèle social est financé par l’impôt et les cotisations sociales.
Un bon modèle social permet de réduire les inégalités. L’économiste Lucas Chancel montre que les inégalités actuelles dans les pays de l’OCDE sont 40% plus élevées qu’elles ne l’auraient été si le niveau de redistribution (impôts et transferts sociaux) était resté le même qu’il y a 30 ans.
Les inégalités sont plutôt néfastes pour la croissance économique. D’ailleurs, les comparaisons internationales ne révèlent pas de corrélation entre le niveau de prélèvements obligatoires et celui de la croissance. Ainsi, l’accès à un logement décent pour les personnes défavorisées représente une équité sociale et droit inaliénable pour tout citoyen du Royaume. Quant aux dépenses publiques, elles se divisent en deux notamment les dépenses de fonctionnement des administrations et les transferts de prestation.