Accord de libre-échange USA-Maroc : Bilan mitigé après presque deux décennies

Un rapport de l’Institut de Washington pour les Affaires du Moyen-Orient révèle que l’accord de libre-échange signé en 2004 entre les États-Unis et le Maroc n’a pas atteint les résultats économiques escomptés. Bien que le commerce bilatéral ait significativement augmenté, le Maroc continue de faire face à un déficit commercial croissant et à divers obstacles internes.

L’Institut de Washington pour les affaires du Moyen-Orient révèle dans une étude publiée le 20 Août 2024, que l’accord de libre-échange signé entre les États-Unis et le Maroc en août 2004 n’a pas produit les résultats économiques escomptés.

Bien que l’accord ait favorisé une augmentation significative du commerce bilatéral, passant de 1,3 milliard de dollars en 2006 à 5,5 milliards de dollars en 2023, le déficit commercial croissant entre les deux pays indique que les bénéfices pour le Maroc ont été limités. L’accord avait pour objectif de renforcer les relations commerciales en supprimant les barrières tarifaires, mais les retombées économiques pour le Maroc sont restées modérées.

Le déséquilibre commercial s’est accentué, avec un déficit marocain passant de moins d’un milliard de dollars en 2006 à environ 1,8 milliard de dollars en 2023.

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Malgré une croissance économique significative du Maroc au cours des deux dernières décennies, cette expansion n’est pas directement liée à l’accord commercial. Tandis que des progrès ont été réalisés dans des secteurs tels que l’agriculture et les exportations d’engrais, les secteurs traditionnels comme le textile ont affiché une croissance limitée.

L’Institut de Washington attribue ces résultats à des facteurs externes à l’accord, tels que les sécheresses, les crises financières mondiales et un recentrage des investissements internationaux vers des partenaires comme la Chine. En mai et juin derniers, plusieurs entreprises chinoises ont annoncé leur intention d’investir dans des projets de production de batteries et de composants pour véhicules électriques au Maroc. Ce pays a attiré des investissements dans des domaines variés, allant de la fabrication de véhicules électriques à des projets d’hydrogène vert, bien que les capitaux américains ne représentent qu’une fraction de ces investissements.

Le rapport note que le Maroc n’a pas réussi à tirer les bénéfices économiques attendus de l’accord en raison de divers défis internes et externes. Malgré les efforts de modernisation des infrastructures et d’amélioration du climat des affaires, des problèmes tels que la corruption et la domination gouvernementale sur certains secteurs persistent.

Cependant, le rapport suggère que l’accord pourrait encore offrir des opportunités pour renforcer les relations entre les États-Unis et le Maroc. Il propose que les États-Unis utilisent cet accord comme levier pour encourager des réformes internes au Maroc et pour ouvrir de nouveaux marchés, notamment en Afrique.

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