Les accusations d’ingérence russe aux USA, « un fantasme », dit Lavrov

 Les accusations d’ingérence russe dans des élections aux Etats-Unis ou en Europe relèvent du « fantasme« , a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, cité mardi par l’agence de presse Interfax.

« Sans le moindre début de preuve, nous sommes accusés ainsi que vous le savez d’ingérence non seulement dans l’élection américaine, mais aussi dans des Etats européens« , a dit le chef de la diplomatie russe qui s’exprimait devant des membres de l’Association des entreprises européennes en Russie. « Récemment, il a été allégué que Moscou avait décidé quel ministre nommer en Afrique du Sud. En général, il n’y a pas de limite au fantasme« , a-t-il poursuivi.

Les autorités russes ont démenti toute implication dans l’élection américaine remportée l’an dernier par Donald Trump, qui se défend lui aussi de toute collusion entre des membres de son équipe de campagne et le Kremlin. Mais dans un rapport déclassifié publié début janvier, avant l’investiture de Trump, la CIA (Central Intelligence Agency), le FBI (Federal Bureau of Investigation) et la NSA (National Security Agency) ont conclu à une ingérence de Moscou pour favoriser son élection face à Hillary Clinton, jugée moins favorable aux intérêts de la Russie. Un procureur spécial, l’ancien directeur du FBI Robert Mueller, a été désigné au mois de mai pour diriger cette « enquête russe ».

Il a rendu public lundi les premières inculpations, visant l’ex-directeur de campagne de Trump, Paul Manafort, et son associé, Rick Gates, sur des faits présumés de blanchiment d’argent et de dissimulations de revenus liés à leur travail de consultants politiques en Ukraine pour le compte de politiciens pro-russes. Ni le nom du président, ni son équipe de campagne ne sont mentionnés dans l’acte d’inculpation. Mais plusieurs juristes voient dans l’initiative du procureur Mueller une possible manoeuvre visant à inciter Manafort et Gates à coopérer dans le cadre plus large de l’enquête sur une possible collusion avec la Russie.

Les services de Mueller ont par ailleurs annoncé lundi qu’un autre ex-conseiller de campagne de Trump, George Papadopoulos, avait reconnu avoir menti à des agents du FBI sur la date d’une rencontre à Londres avec un universitaire étranger disant détenir des informations compromettantes sur Hillary Clinton et une ressortissante russe. Le Kremlin a souligné mardi que les charges retenues contre Manafort et Gates ne mentionnaient pas la Russie et qu’il s’agissait d’une « question intérieure aux Etats-Unis« .

Reuters

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page