Accusé de collusion, Abdallah Boussouf monte au créneau
C’est dans une colère noire qu’Abdallah Boussouf, secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, a radicalement rejeté les accusations de collusion portées contre lui dans l’affaire du diffamateur, Idriss Farhan, lors de son audition au tribunal de première instance de Casablanca.
Surpris par les accusations, Abdallah Boussouf a réfuté toutes les allégations portées sur sa personne, ce mardi 27 mars. Par un communiqué, il a décidé de clarifier l’affaire dont il se dit victime. Il a comparu devant la justice pour « connivence » avec d’autres personnes « contre les intérêts du Maroc ». Rappelons qu’en début de semaine, le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger a été interrogé par la brigade nationale de la police judiciaire, en même temps que Saïd El Fakkak, membre du Parti du progrès et du socialisme et ancien directeur de la Fondation Hassan II pour les œuvres sociales de la santé publique.
Ces deux hommes ont été présentés devant le tribunal de première instance de Casablanca suite à des soupçons de collecte de fonds en faveur d’Idriss Farhan, un Marocain résidant en Italie et propriétaire d’un site d’informations. Après les auditions, la BNPJ a accordé une liberté provisoire à Abdallah Boussouf et Saïd El Fakkak, en attendant leur comparution devant le procureur général. « Durant mes 40 ans de service, j’ai œuvré pour la défense des institutions nationales et de ma patrie… J’ai défendu pendant quarante années les grands enjeux et diffusé les principes de la nation marocaine. Cela constitue une expression du patriotisme et de la fierté d’appartenir à cette chère patrie », déclare Abdallah Boussouf.
Pour rappel, l’affaire s’étend également à d’autres personnes, toutes déférées devant le procureur du Roi au tribunal pénal d’Ain Sebaa à Casablanca. Parmi les accusés, figure Saïd El Fekkak, éminent membre du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et ancien président de la Fondation Hassan II pour la promotion des œuvres sociales.
Entre-temps, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) et la justice enquêtent sur la nature des relations entre ces trois personnes et Idriss Farhane, qui est poursuivi par la justice marocaine pour diffamation, injure aux institutions et atteinte à la souveraineté et à l’image du Maroc.
Depuis quelque temps, plusieurs personnalités de la classe politique sont dans le collimateur de la justice, dont une bonne dizaine déjà condamnées. La plus récente est l’affaire « Escobar du Sahara », dans laquelle sont impliquées plusieurs élites politiques de gros calibre, telles que Saïd Naciri et Abdenbi Bioui, qui sont respectivement président du conseil préfectoral de Casablanca et désormais ex-président de la section de football du Wydad, et président de la région de l’Oriental.