Actes criminels visant les mosquées en France, le CFCM appelle à « l’extrême vigilance »
Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a appelé, jeudi, les responsables de mosquées à la « sécurisation de leurs locaux et à l’extrême vigilance » face à la recrudescence des actes criminels visant les lieux de culte musulmans en France.
Cet appel intervient après l’incendie « criminel » dont a été victime, dans la nuit de mercredi à jeudi, la mosquée Essalam, à Lyon.
Le CFCM, principal interlocuteur des pouvoirs publics en France pour le culte musulman, a « dénoncé et condamné avec force » cet acte criminel, et exprimé son « soutien total et sa pleine solidarité » aux fidèles et aux responsables de la mosquée, tout en appelant les musulmans de France à apporter leur aide à sa restauration.
« La mosquée Essalam étant située au Rez-de-chaussée d’un bâtiment d’habitation, sans la vigilance des voisins et l’intervention rapide des pompiers, l’incendie aurait fait de nombreuses victimes parmi la population », souligne M. Mohamed Moussaoui, président du CFCM dans un communiqué.
Face à la recrudescence de ces actes criminels, le CFCM appelle les responsables de mosquées à se rapprocher des référents préfectoraux de sûreté pour sécuriser leurs locaux, note M. Moussaoui, qui préside également l’Union des mosquées de France (UMF).
Selon le communiqué, faute de demandes des mosquées, le budget annuel réservé par l’État pour la sécurisation les lieux de culte musulman n’a pas jamais été épuisé.
Aussi, ajoute-t-on, les responsables des Conseils régionaux du culte musulman (CRCM) doivent encourager et accompagner les mosquées de leur région auprès des référents préfectoraux et se rapprocher en cas de difficulté de l’Observatoire de lutte contre l’islamophobie.
Un rassemblement pacifique est prévu devant la mosquée Essalam, vendredi à partir de 15h00, ajoute le communiqué.
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a condamné cette tentative d’incendie, dénonçant « des agissements imbéciles et haineux ».
Cet incendie est le deuxième du genre en une semaine après celui ayant ravagé vendredi dernier des locaux de la mosquée Omar de Bron, en proche banlieue de Lyon.
Une enquête a été ouverte pour « dégradations volontaires par incendie ». La piste criminelle est privilégiée, selon le parquet.
En juillet dernier, des inscriptions « racistes » ont été taguées sur les murs de la mosquée d’Agen, dans le sud-ouest de la France.