AES 2024 se penche sur l’émergence de l’économie africaine
Cette conférence a eu lieu à Rabat les 11 et 12 juillet 2024, organisé par le Policy center for the New South. Réunissant des spécialistes tels que des experts mondiaux, économistes, chercheurs, universitaires… Ce colloque avait pour thème la croissance en Afrique et comment remédier aux déséquilibres et au niveau de la dette. De même, sur la nécessité que le Sud Global prenne en main son destin et se positionne sur l’échiquier mondial.
Lors de ce colloque réunissant une cohorte de spécialistes de différents domaines issus d’une quarantaine de pays du continent africain et du reste du monde, réunis à Rabat les 11 et 12 juillet pour la seconde édition du Symposium économique africain (AES), organisé par le Policy center for the New South.
Les experts estiment que le Sud Global, doit construire son indépendance et son autonomie tout en gardant cet ancrage et ce partenariat avec le Nord, sans antagonisme vis-à-vis du reste du monde. La Construction d’un Sud Global qui prend en main son destin et prend position dans le nouvel échiquier mondial.
Par ailleurs, l’Afrique doit transformer l’économie par des financements innovants, cela est impératif dans un paysage macroéconomique aux facettes diverses. Au niveau du continent africain, l’inflation reste fortement ancrée et les tensions géopolitiques accentuent le risque d’escalade. Au niveau du coût de la vie, on note une hausse significative ce qui a provoqué des délocalisations, conjuguée aux effets du Covid-19, la conjoncture demeure très difficile pour de nombreux pays du continent, pour plus d’une génération.
L’élaboration des politiques économiques doit accentuer ses efforts sur la promotion de croissance économique et l’emploi. En effet, malgré le défi budgétaire auxquels de nombreux gouvernements dans la région sont confrontés actuellement, la forte croissance est le remède à ces déséquilibres et à la réduction du niveau de la dette.
Les économies en Afrique sont en croissance, cela implique une assiette fiscale qui augmente et donc plus de revenus. Pour un pays moyen du continent africain, 1% de croissance du PIB peut réduire le ratio de la dette de 10 points après huit ans.
Le symposium englobe les nouveaux défis de la gestion macroéconomique, à travers l’efficacité de la politique monétaire afin de juguler l’inflation tout en soutenant la croissance économique, la stabilité financière via le resserrement monétaire, ainsi que le rôle des nouvelles stratégies budgétaires. Dans la seconde partie, les intervenants articulent leurs champs d’action sur les mécanismes de financement de la transition écologique, les aspects sociaux du financement du développement, ainsi que le rôle de la communauté financière internationale pour combler les déficits de financement et relever les défis de la restructuration de la dette.
Inflation
L’inflation est l’augmentation des prix. Cependant, le problème n’est pas l’augmentation mais la vitesse à laquelle ils progressent en comparaison avec les revenus. Si les prix augmentent de 6% et les salaires de 3%, tout le monde s’appauvrit.
Les experts estiment qu’en dessous de 8 à 10% le taux d’inflation n’a aucune corrélation avec le taux de croissance. Historiquement, les phases d’activité forte comme les Trente Glorieuses se sont accompagnées d’une certaine inflation. Historiquement les phases d’activité forte comme les Trente Glorieuses se sont accompagnées d’une certaine inflation. La boucle prix-salaire (les prix augmentent puis les salaires puis les prix et ainsi de suite) qui amènerait à l’hyperinflation. Mais l’inflation engendre rarement l’hyperinflation. L’hyperinflation résulte surtout d’une émission sans limites de la monnaie pour financer des dépenses de dirigeants afin de s’approprier des pans entiers de l’économie ou pour favoriser tel ou tel groupe, ayant pour conséquence une perte totale de confiance dans cette monnaie.