Affaire d’Imlil: Le tribunal boucle l’audition des accusés
La Chambre criminelle chargée des affaires du terrorisme près l’annexe de la Cour d’appel à Salé a bouclé jeudi l’audition des accusés dans l’affaire du meurtre de deux touristes scandinaves dans la région d’Imlil (province d’El Haouz).
Confrontés aux faits qui leur sont reprochés conformément aux procès-verbaux de la police judiciaire et du juge d’instruction, les six prévenus auditionnés ont nié les chefs d’accusation portés à leur encontre lors de l’enquête préliminaire et devant le juge d’instruction.
Au cours de cette audience, la Cour a présenté les charges retenues contre les six prévenus, parmi les 24 individus poursuivis dans cette affaire, à savoir la « planification d’actes terroristes à l’intérieur du Royaume ciblant les touristes, les éléments de la Gendarmerie et de la Sûreté et certains sites touristiques, non-dénonciation de crime, apologie de terrorisme et meurtre de deux touristes scandinaves« .
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Dans une déclaration à la MAP, l’avocate Hafida Mekssaoui a indiqué que l’audience s’est déroulée « dans des conditions très normales » après l’audition de 18 accusés lors des précédentes séances, se félicitant du fait que la traduction ait pu être assurée pour l’accusé portant la double nationalité suisse et espagnole.
A l’issue de cette audience qui a été suivie par les représentants de médias nationaux et étrangers, la Cour a décidé de reprendre l’examen du procès jeudi prochain.
Les accusés sont poursuivis notamment pour « constitution d’une bande pour préparer et commettre des actes terroristes, atteinte à la vie de personnes avec préméditation, possession d’armes à feu et tentative de fabrication d’explosifs en violation de la loi, dans le cadre d’un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l’ordre public« .
Dans le cadre des investigations menées après la découverte des corps sans vie de deux touristes étrangères dans la région d’Imlil, le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire national, avait annoncé l’arrestation des personnes accusées, en collaboration avec la Gendarmerie royale et la Sûreté nationale.