Affaires Ramid et Amekraz: La riposte du PJD
Au cœur d’une tempête médiatique, depuis quelques jours, le ministre d’État chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid et le ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle Mohamed Amekraz sont pointés du doigt pour soupçons d’irrégularité vis-à-vis de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). L’affaire met à mal le parti de la lampe qui fait le point dans un communiqué rendu public, ce vendredi.
Plusieurs éléments ont fuité, récemment, sur les réseaux sociaux prouvant la “non-déclaration” des collaborateurs des cabinets des avocats Ramid et Amekraz à la CNSS. Dans les médias, l’affaire a pris une ampleur inédite, tandis que les deux ministres, eux, n’ont pas émis de réaction officielle jusqu’à présent.
Le secrétariat général du PJD pour sa part est sorti de son silence, ce vendredi 3 juin, en vue d’exprimer sa position sur cette affaire, qui concerne ses ministres Mustapha Ramid et Mohamed Amekraz, ayant une place très particulière au sein du parti de la lampe, alors que l’un préside la commission centrale pour l’intégrité et la transparence, l’autre dirige la Chabiba.
Le communiqué, signé par le n°2 du PJD, Slimane El Amrani, prend la défense des deux avocats, confirmant ainsi que « Aucun des deux n’a enfreint les règles d’intégrité et de transparence liées à la gestion des affaires publiques et les dispositions de prise en charge de leurs responsabilités publiques».
Dans ce sens, le secrétariat général a dénoncé avec fermeté « les tentatives de certains de surfer sur les deux affaires pour mener une campagne visant le parti et ses dirigeants, en vue de leur porter préjudice», affirme le document du parti de la lampe, tout en expliquant que « les cadors du PJD qui prennent la charge des responsabilités publiques ont toujours fait honneur au parti. Ainsi, les erreurs qui peuvent être commises par les militants du parti ne le rapetissent pas, ces derniers prennent l’initiative eux-mêmes ou à travers le parti de les corriger ».
Dans le même registre, le PJD a affirmé qu’il va continuer à « renforcer les règles d’intégrité et de transparence et prendre les précautions nécessaires pour cela ».
Au sujet du traitement réservé aux collaborateurs des deux ministres, le parti de la Lampe dit avoir pris en considération «la bienveillance avec laquelle le ministre Ramid a entouré sa secrétaire, la défunte Jamila Bichr, notamment à travers la prise de charge des frais médicaux de l’employée, selon les témoignages de la famille de la défunte ». Celle-ci a officié pendant plus d’une vingtaine d’années auprès dudit cabinet. Le secrétariat général du PJD a également tenu « à féliciter » le ministre Amekraz qui « s’est dépêché à corriger cette situation et se conformer à la loi ».
Par ailleurs, la même source précise que «quels que soient les tenants et les aboutissants ayant empêché la déclaration des employés dans les deux bureaux d’avocats à la CNSS, ceux-ci constituent une infraction à la loi, puisque la déclaration à la CNSS est un devoir de l’employeur».