Afghanistan: Le film des événements depuis l’entrée des talibans à Kaboul
Voici un rappel des principaux développements de la situation en Afghanistan depuis l’entrée des talibans dimanche à Kaboul et leur prise de pouvoir.
Le dimanche 15 août, les talibans arrivent aux portes de Kaboul, au terme d’une offensive éclair entamée en mai à la faveur du début du retrait des forces américaines et de l’Otan. Ils se sont emparés en dix jours de toutes les autres grandes villes, sans rencontrer de grande résistance.
Le président Ashraf Ghani demande aux forces de sécurité de garantir la « sécurité de tous les citoyens » en maintenant l’ordre public à Kaboul.
Un porte-parole des talibans, Suhail Shaheen, affirme à la presse : « Nous voulons un gouvernement inclusif (…) ce qui veut dire que tous les Afghans en feront partie« .
Dans la soirée, l’ancien vice-président Abdullah Abdullah annonce que le président Ashraf Ghani a quitté le pays.
Un porte-parole des talibans donne le feu vert à ses forces, autorisées à pénétrer dans les zones de la capitale abandonnées par l’armée afghane, pour y maintenir l’ordre.
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Des images de télévision montrent les principaux dirigeants talibans investissant le palais présidentiel.
Le lundi 16 mai, l’évacuation de diplomates, d’autres étrangers et d’Afghans ayant travaillé avec eux s’organise dans l’urgence.
Une marée humaine se précipite à l’aéroport, seule porte de sortie du pays, pour tenter d’échapper au nouveau régime.
Des scènes de totale anarchie sont diffusées sur les réseaux sociaux : des centaines de personnes courent près d’un avion de transport militaire américain qui roule pour aller se mettre en position de décollage, d’autres tentent follement de s’accrocher à ses flancs ou à ses roues.
Les forces américaines ouvrent le feu, tuant deux hommes qui brandissaient leurs armes « d’un air menaçant », selon un responsable du Pentagone.
Dans l’après-midi, tous les vols, civils et militaires, sont suspendus à l’aéroport, dont les pistes sont envahies de candidats au départ.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson appelle à une rencontre virtuelle des dirigeants du G7. Son ministre de la Défense Ben Wallace dénonce un « échec de la communauté internationale« .
Pour le dirigeant du parti conservateur allemand d’Angela Merkel et candidat à sa succession, Armin Laschet, le retrait d’Afghanistan est la « plus grosse débâcle (…) de l’Otan depuis sa création« . La chancelière évoque des raisons « de politique intérieure » pour le retrait américain.
La Chine est en revanche le premier pays à dire vouloir entretenir des « relations amicales » avec les talibans. La diplomatie russe estime que la situation se stabilise, ces derniers y assurant « l’ordre public« .
Le président américain Joe Biden arrive à Washington, peu avant une allocution très attendue sur l’Afghanistan.
Un membre de son administration assure que les talibans n’auront pas accès aux réserves monétaires de la Banque centrale que détient le gouvernement afghan aux Etats-Unis.
( Avec MAP )